Voilà que je suis tagguée pour la deuxième fois, par Olympe. Continuez, j'adore, ça me donne l'impression que je compte, dans la blogosphère !
Cette fois, il s'agit de donner trois films qui vont à l'encontre de mes convictions mais que j'aime bien quand même. C'est du moins comme ça que j'interprète la chose...
Même si ce n'est pas difficile de trouver des films sexistes, ma culture ciné est vachement réduite ; elle est composée majoritairement de films pour enfants. Je ne vais pas reparler des films que j'ai déjà cités sur le blog (La Belle et la Bête, Ratatouille, La Princesse et la Grenouille). Je ne vais pas faire semblant de connaître des films confidentiels, alors faut assumer : ma réponse au tag sera spécial Disney et Pixar. Après tout, c'est ce qui contribue à formatter les mômes. Je tente aussi de rester sur les films relativement récents, puisqu'on peut toujours dire des films plus anciens que c'est "d'un autre âge". Exit donc Cendrillon et Blanche-Neige qui seraient tous de même des bons clients.
En number one, un Pixar oscarisé, Là-Haut. C'est beau, c'est poétique, c'est plein de fantaisie et d'humour, j'adore. Je ne vais pas trop parler de l'histoire : elle est pleine de surprises que je préfère préserver pour ceux qui ne l'ont pas vu. Disons simplement que, en gros, c'est l'histoire d'une amitié entre un pépé acariâtre (doublé en français par Charles Aznavour) et un gamin naïf.
Dans ce film, il n'y a pas de personnage féminin caricatural, pas de femme-objet, pas de ménagère roucoulante, pas de princesse en mal de mariage, alors de quoi te plains-tu, vilaine féministe qui cherche la petite bête ? La réponse est presque dans la question : il n'y a pour ainsi dire pas de personnage féminin. La seule femme du film est Ellie. Amatrice d'aventure, travailleuse, Ellie me plait. Mais voilà, elle meurt dès les première minutes du film. Ellie, dans Là-Haut, c'est une muse, un symbole, un principe. C'est une ficelle que les scénaristes emploient pour faire chialer et pour étayer le scénario, pas un personnage à part entière. Elle incarne l'aventure, le rêve, mais elle ne fait rien. Elle est tellement déshumanisée que le gamin croit un instant que Ellie, c'est le nom de la maison.
Cette fois, il s'agit de donner trois films qui vont à l'encontre de mes convictions mais que j'aime bien quand même. C'est du moins comme ça que j'interprète la chose...
Même si ce n'est pas difficile de trouver des films sexistes, ma culture ciné est vachement réduite ; elle est composée majoritairement de films pour enfants. Je ne vais pas reparler des films que j'ai déjà cités sur le blog (La Belle et la Bête, Ratatouille, La Princesse et la Grenouille). Je ne vais pas faire semblant de connaître des films confidentiels, alors faut assumer : ma réponse au tag sera spécial Disney et Pixar. Après tout, c'est ce qui contribue à formatter les mômes. Je tente aussi de rester sur les films relativement récents, puisqu'on peut toujours dire des films plus anciens que c'est "d'un autre âge". Exit donc Cendrillon et Blanche-Neige qui seraient tous de même des bons clients.
En number one, un Pixar oscarisé, Là-Haut. C'est beau, c'est poétique, c'est plein de fantaisie et d'humour, j'adore. Je ne vais pas trop parler de l'histoire : elle est pleine de surprises que je préfère préserver pour ceux qui ne l'ont pas vu. Disons simplement que, en gros, c'est l'histoire d'une amitié entre un pépé acariâtre (doublé en français par Charles Aznavour) et un gamin naïf.
Dans ce film, il n'y a pas de personnage féminin caricatural, pas de femme-objet, pas de ménagère roucoulante, pas de princesse en mal de mariage, alors de quoi te plains-tu, vilaine féministe qui cherche la petite bête ? La réponse est presque dans la question : il n'y a pour ainsi dire pas de personnage féminin. La seule femme du film est Ellie. Amatrice d'aventure, travailleuse, Ellie me plait. Mais voilà, elle meurt dès les première minutes du film. Ellie, dans Là-Haut, c'est une muse, un symbole, un principe. C'est une ficelle que les scénaristes emploient pour faire chialer et pour étayer le scénario, pas un personnage à part entière. Elle incarne l'aventure, le rêve, mais elle ne fait rien. Elle est tellement déshumanisée que le gamin croit un instant que Ellie, c'est le nom de la maison.
En number two, Le Roi Lion avec ses belles images et sa super musique.
Vous me direz, c'est pas la faute du scénaristes si les lions sont phallocrates ! Mais alors, pourquoi avoir choisi de dépeindre des lions en glorifiant leur force ? Pourquoi ne pas avoir choisi de présenter des personnages qui remettent en cause cet ordre social ? Dans Le Roi Lion, la domination des mâles sur les femelles est naturel, et le film fait tout pour que les enfant s'identifient aux personnages. Quelle conclusion en tireront-ils ?
Vous me direz, c'est pas la faute du scénaristes si les lions sont phallocrates ! Mais alors, pourquoi avoir choisi de dépeindre des lions en glorifiant leur force ? Pourquoi ne pas avoir choisi de présenter des personnages qui remettent en cause cet ordre social ? Dans Le Roi Lion, la domination des mâles sur les femelles est naturel, et le film fait tout pour que les enfant s'identifient aux personnages. Quelle conclusion en tireront-ils ?
En number three (merci Dora de m'avoir appris à compter en anglais !), Aladdin. C'était un de mes Disney préférés quand j'étais môme, je le connaissais par coeur. Je suis fan du Génie !
Je suis beaucoup moins fan de Jasmine. Quelle nouille ! Elle n'est même pas foutue de faire les courses ! OK, elle refuse d'épouser n'importe qui. Mais plutôt que de chercher un prince sympa qui deviendra sultan en l'épousant, elle ferait mieux de se former au gouvernement, si elle ne veut pas se marier avec un boulet.
Allez, à la fin, elle fait preuve de courage en aidant Aladdin à défaire Jafar. C'est le moyen employé qui, enfant, m'a franchement mise mal à l'aise : elle lui roule un palot pour le distraire. Elle n'a vraiment pas d'autre moyen que jouer de ses charmes, pour lutter ? Elle ne peut pas se servir de sa tête au lieu de rouler des hanches ?
Je suis beaucoup moins fan de Jasmine. Quelle nouille ! Elle n'est même pas foutue de faire les courses ! OK, elle refuse d'épouser n'importe qui. Mais plutôt que de chercher un prince sympa qui deviendra sultan en l'épousant, elle ferait mieux de se former au gouvernement, si elle ne veut pas se marier avec un boulet.
Allez, à la fin, elle fait preuve de courage en aidant Aladdin à défaire Jafar. C'est le moyen employé qui, enfant, m'a franchement mise mal à l'aise : elle lui roule un palot pour le distraire. Elle n'a vraiment pas d'autre moyen que jouer de ses charmes, pour lutter ? Elle ne peut pas se servir de sa tête au lieu de rouler des hanches ?
Grâce à Disney, j'ai appris, quand j'étais petite, qu'il était naturel que je me soumette au mâle et que je lui fasse les courses. J'ai aussi appris que je ne pouvais pas gouverner par moi-même et qu'user de mes charmes était le seul moyen de lutter. Aujourd'hui, Pixar apprend à mon fils qu'une épouse est une source d'inspiration et que l'aventure se vit entre hommes. Heureusement qu'il y a Mulan pour apprendre aux enfant qu'on peut être brave et intelligent même sans pénis.
Je serais curieuse de voir quels films Gabrielle, Working-Mama et antisexisme choisiront...
Je serais curieuse de voir quels films Gabrielle, Working-Mama et antisexisme choisiront...
Héhé, merci pour le tag :P
RépondreSupprimerEn fait, si je comprends bien, je dois poster moi-même un article avec trois films que j'aime bien, mais pas particulièrement féministe ?
En tout cas, je suis d'accord avec l'analyse de tes film ^^
De rien ! Je suis vraiment curieuse de voir ce que tu vas choisir.
RépondreSupprimerSi tu vas sur le billet d'Olympe et sur ceux qu'elle cite, tu verras ce que les autres ont choisi. Au départ, c'était politique, et j'ai interprété le passage au féminisme comme ça. Le terme "incorrect" se discute d'ailleurs, le féminisme n'étant pas politiquement correct : Olympe utilise le second degré, Euterpe, dans son dernier billet, cite des films féministes donc incorrects. Je n'ai pas voulu partir dans une réflexion sur le politiquement correct, tous mes neurones étant mobilisés pour répondre au tag !
Le roi lion...le mythe du "roi de la savane". On oublie que les lions vivent dans des sociétés matrilinéaires, les lionnes transmettent le territoire à leurs filles, les mâles ne sont que de passage, à devoir défendre leurs reproductions contre d'autres mâles de passage.
RépondreSupprimerLes documentaires animaliers sont de vrais clichés pour les enfants. On ne parle que des prédateurs, à louer leur puissance, la chasse, le sang. Or par définition, les prédateurs sont nuls, ils ne peuvent et ne doivent que chasser les plus faibles, les vieux, les malades. Si ils étaient à arme égale ou plus fort avec une "proie" adulte saine, ils auraient pu croître plus vite que leurs nourritures qui auraient donc disparus depuis longtemps, et leurs prédateurs après.
Il y a quelques jours, je suis tombée -enfin- dans un documentaire qui suivait des herbivores (autres que les puissannnts éléphants, rhinocéros, hippopotames). Et ben non, sur les deux espèces d'antilopes suivies, on s'est focalisé sur deux petits mâles et leur destin de grand reproducteur puissant qui devra se battre pour devenir le chef. On a sauté plusieurs années au passage pour conclure "les voilà grand et à être le plus fort à se battre contre les autres".
Merci lyly pour avoir apporté un peu de bon sens !
RépondreSupprimerJe m'énerve à chaque fois que je tombe sur un docu animalier à cause des interprétations qui sont faites dans les commentaires. Je n'y connais rien en zoologie, mais je ne crois pas que les animaux entre eux fonctionnent comme les docus le montrent. Les documentalistes collent leur vision de la société humaine sur les observations pour se conforter dans leurs certitudes... C'est pathétique.
Tes analyses sont très justes, moi aussi j'ai été formatée aux disneys et réflechir par rapport aux messages qu'ils véhiculent ça permet de prendre un sacré recule; bon ça ne m'a pas beaucoup affectée puisque je trouvais malgré mon jeune age Jasmine trèèès sexy ;). En tant qu'ultra-féministe je ne peut qu'être satisfaite. Mais en ce qui concerne La-haut je trouve qu'il se démarque bien en n'ayant pas de femme-objet et puis si tu te souviens le père du petit est absent et il en trouve un de substitution avec de vrais rêves qu'il réalise pour une femme, donc la place de la femme est assez importante bien que représentée de manière trop métaphorique.
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