jeudi 16 juin 2011

Petit Bateau pour grand naufrage

J'ai commencé au moins trois fois un billet sur le buzz Petit Bateau, j'ai supprimé ma production à chaque fois. Ce qui me touche, dans cette affaire, ce n'est pas le fond (des vêtements genrés, il y en a depuis longtemps) mais le fait que la plupart des réactions que j'ai vues prouvent que leurs auteurs ne voient pas où est le problème. J'ai donc voulu l'expliquer, mais j'ai trouvé que ma production était de piètre qualité et enfonçait des portes ouvertes.

Je réessaye aujourd'hui pour répondre à ce billet qui est construit, réfléchi, et sans noms d'oiseaux (ça nous change !) : l'auteure mérite une réponse construite, réfléchie, et argumentée. Promis, je n'utiliserai pas de noms d'oiseaux non plus !
J'aime ce texte car il reprend posément pas mal d'idées qui me semblent partagées par une bonne partie de nos concitoyens. Je vais répondre point par point à ce qui me parait être les phrases-clé. Evidemment, c'est mon opinion que j'exprime, ma vision du féminisme qui peut être contestée (ne vous gênez pas dans les commentaires). Je ne suis malheureusement pas sociologue  ni philosophe et j'emploie peut-être mal certains termes.

Allez, c'est parti.

"...quand je vois que certaines essayent de mettre du féminisme partout, même concernant les plus anodins des sujets, ça me gonfle."
Hélas, le féminisme dénonce un système sexiste et patriarcal. C'est-à-dire que le sexisme vient se nicher partout et que rien n'est anodin. Tout est lié : les mots qu'on utilise, les vêtements et les jouets des enfants, jusqu'aux violences sexistes les plus sévères. Les détails sexistes ont de grands effets. Il faut donc réfléchir à tout ce qu'on dit ou fait, tout remettre en cause. C'est chiant, fatigant, stressant, mais on a la satisfaction de fouler aux pieds les oeillères que notre éducation nous a greffées (et il y a quelques autres avantages...).

"des féministes [...] ressortent des études du CNRS sur l'influence que les images sexistes peuvent avoir sur les nourrissons... etc..."
Oui, des études (qui n'émanent pas que du CNRS : c'est un phénomène mondialement connu) prouvent que les nourrissons sont influencés par le comportement des adultes. Quand on les habille "en garçon" ou "en fille", le comportement des adultes envers les enfants change, et les enfants le ressentent. Ils apprennent vite à adopter des comportements suscitant notre approbation : une fille adoptera un comportement "de fille" et une garçon "de garçon". C'est un fait qu'il me parait important de rappeler. Citer des études permet, en outre, de montrer qu'il ne s'agit pas d'une opinion ni d'une marotte de vieille peau mal épilée, mais d'une vision étayée de la société basée sur une théorie mûre et éprouvée (n'en déplaise à Christine Boutin).

" Franchement... les associations féministes n'ont pas des causes plus importantes à défendre?"
Si, mais les associations s'en occupent aussi, ne vous inquiétez pas. C'est pas parce que les médias n'en parlent jamais que rien n'est fait (par exemple, tout récemment, une campagne a été lancée contre le viol conjugal). Mais dénoncer les pires violences (en France comme à l'étranger) n'est pas contradictoire avec dénoncer les outils utilisés pour reproduire le système qui permet ces violences.
Ici, l'outil, c'est le vêtement. Il a été prouvé que les jeunes gens reproduisent les stéréotypes, ça s'appelle l'effet Pygmalion.

"Que je sache, c'est une marque qui propose des vêtements sexués, comme plein d'autres.  "
Oui, c'est pour ça que personnellement je n'ai pas gueulé. Je suis blasée par ce que je vois dans les magasins et les boutiques en ligne (chez Vert Baudet par exemple : le pyjama fille, garçon, et bébé à venir dont le sexe n'est pas encore connu). Je n'ai pas été étonnée de l'existence de ces bodies, mis à part le fait qu'ils ont des manches longues, ce qui n'est pas des plus confortable en été.
Je crois que Petit Bateau a payé pour les autres. Ca s'est vu (il faut dire que le modèle est particulièrement gratiné) et la réaction a été épidermique. Le fait que ça touche les bébés a aussi ajouté à l'émotion. Une action réfléchie touchant toutes les marques (et pourquoi pas touchant aussi les jouets et la littérature enfantine...) serait plus logique. Mais aurait-elle été relayée par les médias ?

"On est en démocratie, on n'est pas obligé d'acheter si on n'aime pas!"
Je n'aime pas la clope, je n'en achète pas, mais je dénonce ses effets. Je n'aime pas ces bodies, je ne les achète pas, mais je dénonce leurs effets.

"Parce qu'on est dans un pays libre, les filles peuvent être des "garçons manqués", les garçons "efféminés". C'est cool.
Mais l'inverse est encore possible!"
Etre une garçon manqué ou un garçon efféminé, c'est quand même mal vu. J'ai le souvenir d'un camarade d'école qui faisait de la danse classique, il a pris cher.
Nous ne sommes pas libres d'être ce que nous voulons être : on nous impose des codes, et si nous sortons des clous, nous le payons. Voilà ce que le féminisme dénonce. A cela s'ajoute le contenu des codes : les qualificatifs attachés au féminin ne sont pas des plus flatteurs.

" C'est quoi le but? qu'on finisse tous en uniforme, et que les bébés soient tous en body gris unisexe à col Mao? Qu'on leur rase tous le crâne jusqu'à leurs 18 ans pour masquer leurs différences de sexe?"
Justement non. Le but est d'être libres de choisir d'adopter un comportement sans influence extérieure et sans encourir de jugement. Que les garçons comme les filles puissent porter des jupes ou des pantalons si ça leur chante, par exemple, et que personne ne puisse les juger. Personnellement, je porte des jupes, et je ne me maquille pas malgré une pression extérieure pesante (à ce sujet, j'ai écrit un billet  tout récemment et le fond de ma pensée a été donné dans les commentaires).
Ceci dit j'aime beaucoup les cols Mao.

"Moi je préfère que les féministes luttent CONTRE l'uniformisation... et tant pis si cette liberté a pour conséquence de laisser libre-champs à la création de fringues un peu nunuches à fleu-fleurs! Cet excès-là vaut mieux que l'inverse, non?"
Si les fringues à fleu-fleurs sont disponibles pour les deux sexes, il n'y a pas de problème (sauf que mon mari et moi aurions du mal à nous fringuer, on préfère les têtes de mort, vous voyez...).

"On va leur retirer la garde de leurs enfants pour cause d'éducation sexiste? Les envoyer en camp de rééducation de parents, les forcer à recourir à un coach en choix de garde-robe pour bébé féministement correcte?"
Faudrait pas exagérer. Nous demandons que les fabricants et les parents pensent aux conséquences de leurs actes en leur fournissant des informations qu'ils n'ont pas forcément. Forcer les gens à penser, c'est si méchant que ça ?

"Je suis sincèrement choquée par les jouets idiots provoquant une sexualisation précoce des enfants (comme les barres de pole-dance pour petites filles, ou les concours de mini-pouffes)... mais franchement, ces bodies, à côté, me paraissent bien inoffensifs."
Je suis d'accord. Mais les accessoires de mini-pouffe ont aussi fait gueuler. Les médias, encore une fois, en ont peu parlé. Je soupçonne que les journalistes aient relayé le buzz pour faire passer les féministes pour des gourdes qui luttent pour des points de détails. C'est faux : nous luttons contre les détails dont nous soulignons l'importance (faits à l'appui : les fameuses études sont là pour ça) ainsi que contre les choses graves. Mais dans ce dernier cas, c'est bizarre, les médias ne disent pas grand-chose...
Oui, j'accuse beaucoup les médias. Ils sont responsables à la fois d'une représentation sexiste des femmes mais aussi d'une vision caricaturale du féminisme.

"J'ai pour projet de mettre ma fille à la danse classique et mon fils au tennis... (je sais c'est furieusement tradi). Est-ce que je mérite moins d'être féministe?"
Ca dépend, le choix de la discipline leur a-t-il été imposé par l'extérieur ? Votre fille sait-elle qu'elle a le droit de faire du tennis ? Votre garçon sait-il qu'il a le droit de faire de la danse ? Si c'est un choix libre, je ne vois pas où est le problème. Sinon, je ne vous jetterais pas la pierre, d'une part parce que je n'ai pas à juger des choix d'une autre famille, d'autre part parce que ce n'est pas facile de pousser ses enfants à transgresser les règles sociales non écrites, pour les voir subir brimades et moqueries de la part de leurs camarades.

"Si on foutait un peu la paix aux gens, aussi?"
Tout à fait d'accord. J'aimerais que Petit Bateau nous foute la paix au lieu de m'imposer ainsi qu'à mes enfants des qualificatifs sexués.
Parce que les caractéristiques sexuées ne sont pas, pour le plupart, naturelles. Elles sont imposées par l'éducation à travers des outils comme ces bodies. Et au nom de ces caractéristiques, des femmes sont moins payées, frappées, violées, tuées. Le sexisme tue.

" Ah! et puis, ma fille, il y a quelques jours, m'a demandé un jouet aspirateur... "pour faire comme papa" (ben oui).
Enigme: Dois-je refuser, sous prétexte qu'une petite fille ne doit pas être éduquée de manière sexiste? Pourrais-je, en revanche, l'offrir à mon fils, sous les "houra" des féministes, applaudissant à la vue de mon éducation correspondant si bien aux nouveaux codes stricts du féministement correct?"
Si vous leur offrez à chacun un jouet qui leur fait plaisir, en leur transmettant par ailleurs une vision égalitaire de la société, là je dirai hourra. Si votre fille veut un aspirateur, pourquoi pas, à condition de lui expliquer qu'elle n'est pas obligée de le passer parce qu'elle n'a pas de pénis (l'exemple de son papa devrait suffire, de toute façon).

"C'est ridicule... un peu comme celles qui s'acharnent à vouloir féminiser tous les mots, auteure, ingénieure, basketteure... en confondant "genre" (grammaire) et "sexe" (vraie vie). On peut être féministe et se présenter comme "écrivain", non?"
Je ne suis pas certaine qu'il y aie consensus sur la question chez les féministes. Il me semble que la plupart d'entre nous (moi incluse) soit pour la féminisation des noms de métiers pour que les enfants n'acquièrent pas une vision sexuée de ces métiers. Par exemple, mon fils aîné a reçu un camion Playm*bil à Noël, avec deux p'tits pompiers dedans : un homme et une femme. Il m'a demandé ce que la femme faisait là, si elle aidait le pompier. Je lui ai répondu que non, elle était pompier. Il m'a alors demandé comment on disait : pompière, pompiette ? Ca lui a vraiment posé problème. J'ai beau dire, Mme Pompier a fini sur le siège passager et ne tient jamais la lance à incendie. Les mots sont importants ! Ils sont le reflet de notre pensée et cette pensée est forgée sur les mots. C'est un cercle vicieux qu'il faut bien briser à un moment ou à un autre.
Par ailleurs, le "genre" n'est pas qu'une notion grammaticale. Il s'agit aussi d'une notion sociologique (voir et surtout là). Peut-être qu'en apprendre plus sur le sujet (si ce n'est fait) vous permettrait de mieux comprendre pourquoi nous trouvons que ces notions sont importantes. Cette notion est au coeur du féminisme dit "de troisième vague".

"Il y a tellement de luttes féministes plus importantes! Il faudrait mieux hiérarchiser les problèmes."
Il faudrait surtout que le grand public soit au courant de ce qui se passe réellement dans les milieux féministes... Vous verriez que les grands problèmes sont aussi combattus que la myriade de détails qui les causent.

" Je suis -très- féministe, mais....
... ce ne sont pas des mouvements comme ceux-ci qui vont me donner envie d'adhérer à une quelconque association féministe."
Ce mouvement anti-Petit Bateau ne me semble pas être le fait s'associations, mais d'individus.

Je serais curieuse de savoir ce que c'est, pour vous, être féministe. Etre pour la parité ? L'égalité des salaires ? Lutter contre les violences conjugales ? C'est tout cela, bien sûr, mais c'est aussi, à mon sens, être conscient des questions de genre, remettre perpétuellement en question ses croyances et ses habitudes et lutter pour faire cesser la reproduction du système sexiste.
Si on emmerde le monde, il y a une raison... On a mieux à foutre de notre temps que troller la page Facebook de Petit Bateau !


Edit : Je rappelle que les commentaires de ce blog sont impitoyablement modérés. Je suis ouverte à la contradiction, à condition qu'elle soit argumentée et exprimée posément. Un commentaire du type "Beuarf c'est ridicule", par exemple, sera rejeté par la modération.

15 commentaires:

  1. Bon, encore un super article, comme d'hab. Il est tard et Mr Chéri râle, faut que j'aille me coucher. Mais je reviens commenter demain :P

    Biz biz.

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  2. On a toutes eu envie de réagir (j'ai aussi fait un billet). Ceux qui prétendent que l'on veut mettre tout le monde en uniforme feraient bien de regarder dans le détail en quoi on DÉGUISE nos enfants. Les filles sont habillées en petites coquettes tandis que les garcons en petits soldats, en petits yankees, en petits explorateurs, en petits marins, en petits sportifs, etc...Tout ca se sont des UNIFORMES ! Pour les filles l'uniforme du bibelot pour les garcons tous les uniformes d'activités correspondant à une occupation de l'espace à son profit. Tiens je vais aller mettre ce com' chez Hélo aussi. Il est temps qu'on arrête de nous enfumer ! (Les machos qui ont traité Héloise de salope parce qu'elle critiquait cette pub me mettrent très en rogne!).

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  3. Au fait : félicitations pour ton titre ! Il est excellent ! ;)

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  4. Je ploussoie tout ce que tu écris.
    Pour ma part, je fais toujours la comparaison de la pyramide. Les violences conjugales, les viols, la traite des femmes en est le sommet. Le "soit sage et souriante" pour les filles et le "vas-y ptit mec" pour les garçons, le "Mme" vs "Mlle" et tous ces "détails" en sont la base.
    Pour faire tomber le sexisme il faut s'attaquer à la base pour que tout le reste de l'édifice machiste s'écroule.
    S'attaquer au sommet des violences seulement ne peut pas avoir d'effet efficace et durable. IL se reconstruira, nourrit par la base faite de tous ces "détails". Il faut bien sûr des mesures d'urgences pour "ce qui est grave" et comme tu le dis, les féministes en perso et en asso s'y attèlent chaque jour mais cela ne suffit pas.

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  5. @ Working-Mama : merci ! la nuit fut-elle bonne ?

    @ Euterpe : oui, je n'avais jamais eu l'idée de le formuler comme ça, mais ça tombe sous le sens.
    Et merci, j'ai eu beaucoup de mal à trouver un titre avec un jeu de mots pas trop con... J'avais aussi "Petit Bateau prend l'eau", mais je crois l'avoir déjà lu quelque part. Le problème des buzz, c'est que c'est dur d'être original. ^^

    @ Alice : oui, l'image est super. On pourrait même représenter la pyramide comme un iceberg dont le plus gros morceau est immergé et invisible.

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  6. Tout à fait! Le but étant de faire fondre la partie submergée de l'iceberg pour faire couler une bonne fois pour toute les violences qui en constituent la partie immergée.
    C'est quand même dingue de voir que la plupart des gens croient que les violences n'ont pas eu de préparation en amont.

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  7. Merci pour cet article...

    Cette polémique peut paraître vaine pour ceux qui ne s’intéressent pas de près au problème des inégalités. Moi aussi il y a quelques années, je m'en fichais pas mal qu'on demande aux filles d'être des filles et aux garçons d'être des garçons. Les genres ne me posaient pas de problème. Je voulais avant tout l'égalité des salaires. Et les genres me semblaient sans rapport.

    Ce que les gens ne comprennent pas, c'est ce que les genres qui sont à l'origine des inégalités. Du moment qu'on considérera les hommes et les femmes comme des "espèces" différentes n'ayant rien en commun, on n'y arrivera pas.

    Je suggère à ton interlocutrice de lire la "domination masculine". J'espère qu'elle réalisera que ce n'est pas vain de lutter contre ce genre de chose !

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  8. Je suis globalement d'accord avec ton argumentaire. Je trouve le message véhiculé par ces bodies particulièrement maladroit sinon sexiste (qualités physiques pour les filles, intellectuelles pour les garçons) par contre je ne suis pas d'accord avec ta vision du féminisme. Revendiquer l'égalité avec les hommes oui, vouloir à tout prix annihiler les différences hommes/femmes, je ne crois pas. Un homme n'est pas une femme comme les autres et vice versa. Cela ne veut pas dire que l'un est supérieur à l'autre mais que les différences peuvent s'épanouir les unes à côté des autres et en harmonie.
    Qu'une petite fille joue à la princesse et un garçon au gendarme et au voleur ne présage en rien de leur avenir social ou de leur équilibre psychologique. Tout comme dire à une petite fille qu'elle est coquette ou jolie n'en fait pas automatiquement une femme adulte battue ou soumise ou reléguée à des rôles de potiche... Je pense qu'effectivement, l'éducation faite aux enfants est primordiale et qu'il faut d'abord leur montrer l'exemple en tant qu'adultes. Si c'est papa qui passe l'aspirateur et maman qui bricole (oh choquante dérogation aux schémas tradis!), on peut espérer que les enfants intègrent de nouvelles valeurs. Mais je pense également que les enfants peuvent intégrer les notions fondamentales d'égalité entre les sexes "même si" maman se maquille et se fait belle tandis que papa regarde le foot... Le changement prend du temps mais je ne pense pas qu'une femme doive renoncer à être "féminine" pour être l'égale de l'homme, pour moi ça c'est une vision archaïque du féminisme.
    Quant au vocabulaire sexué, la langue française étant d'origine latine, on n'échappe pas à la grammaire: les mots ont un genre. Et je crois qu'on peut être un sage-femme (oui oui, "un") ou une pompier sans que ça pose d'énormes problèmes de compréhension. Ou alors, parlons Ingliche...

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  9. Chapeau Kalista ! Tu as répondu avec calme et pertinence. Je ne sais pas si j'aurais pu répondre de la sorte à un billet aussi méprisant pour les féministes. On défend à longueur d'années les intérêts de ces femmes, on leur sauve leurs centres IVG par nos actions, on se mobilise pour que le viol recule, que sais-je encore et elles nous crachent encore à la figure. C'est bon, ça ME GAVE. Je sais, je suis vénère mais entre les insultes (des machos) et les coups bas (de leurs suppotEs), j'en ai vraiment ma claque ...
    Le fait que les médias ne relayent que ce genre d'action afin de nous ridiculiser ne m'étonne pas. Tu as bien fait de le relever !

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  10. @ antisexisme : "la domination masculine" est sur le sommet de ma pile de livres à lire. J'ai hâte ! Il faut que j'arrive à terminer ma lecture en cours...

    @ Titcheur : où as-tu vu qu'on voulait annihiler les différences hommes / femmes ? Nous voulons simplement qu'elles soient reconnues pour ce qu'elles sont : des constructions sociales. Partant de là, chacun décide de s'y conformer ou pas, en connaissance de cause. Dans un de mes anciens post (celui sur le maquillage) j'ai expliqué dans les commentaires (j'ai cité ça dans le post que nous commentons actuellement) que je n'étais pas contre le principe de se maquiller, à partir du moment où on sait pourquoi on le fait. Ma tenue peut être très féminine, quand ça me chante.
    Je dois partir, je développerai ma réponse plus tard. ;-)

    @ Hélo : Hello ! Je comprends que tu en aies marre, quand je vois ce que tu as pris sur ton blog ces derniers jours. Je t'envoie des bises !

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  11. @ Titcheur : me voilà de retour.
    Oui, il y a des différences entre les hommes et les femmes. Cependant, la théorie du genre affirme (avec des études scientifiques pour le prouver) que la plupart de ces différences sont acquises et non innées.
    Ensuite, on considère que si les violences sexistes existent, c'est parce que les stéréotypes existent. C'est exactement comme pour le racisme : les agressions racistes existent parce que les racistes pensent que les personnes d'orinie étrangère sont ceci-cela. Etre féminine n'implique pas nécessairement une agression, être masculin n'implique pas nécessairement d'être agresseur, mais l'existence du stéréotype féminin et du stéréotype masculin permet la violence sexiste.
    Comment donner aux enfants une éducation non sexiste ? Vaste question. Il n'y a pas de formule magique. L'exemple des parents, comme tu dis, me parait primordial, mais il y a aussi la télé, la littérature enfantine, l'école... qui doivent donner l'exemple.
    Enfin, je suis d'accord avec toi quant au vocabulaire sexué. Je ne demande pas qu'on invente des "pompiettes", mais qu'on accepte de dire "une pompier", tout comme "la ministre". Les "le ministre", "le pompier" pour une femme me hérissent. Personnellement, je ne demande pas plus que ça. Que la boulangère ne soit plus la femme du boulanger mais celle qui tripote les miches !

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  12. Bon ben je reviens un peu plus tard que prévu, huhuhu, mais la nuit a été bonne je te remercie :P

    Certaines choses que je voulais dire ont été évoquées dans les commentaires précédents donc je ne vais pas faire de redites, mais par contre je tiens à souligner que j'apprécie le style de l'article: il me semble beaucoup plus intéressant de traiter la question comme tu l'as fait plutôt que faire un simple article "à l'antithèse" expliquant pourquoi toi tu es contre le comportement de la marque.

    Je m'explique: on le voit en politique par exemple, il est toujours plus constructif d'avoir deux personnes aux opinions opposées qui échangent sur un sujet sous forme de questions/réponses, que d'écouter séparément ces deux mêmes personnes faire un long discours sur un sujet commun mais sur lequel ils sont en désaccord. Le dialogue n'est pas toujours évident, mais au moins ça construit un débat par rapport auquel chacun peut ensuite se positionner. Disons que ça permet de mettre les arguments en regard les uns des autres en temps réel, ou presque.

    Donc voilà, bref, je trouve que la manière dont tu as traité la chose est pertinente et, pour le coup, très constructive.

    ++

    WM

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  13. Il y a un vrai problème aujourd'hui. Il faut que les femmes luttent sans arrêt contre le machisme.

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  14. A propos de petit "Bat tôt" pour ta féministe en carton pâte : http://angrywomenymous.blogspot.com/

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  15. Ou plutôt le lien exact :

    http://angrywomenymous.blogspot.com/p/il-faut-battre-la-fille-quand-il-est.html

    Autant pousser la logique jusqu'au bout ! :)

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