Radio, télé, presse, web, les études de l'INED sur les données recueillies par les derniers recensements ont fait le tour des médias. L'Institut a étudié les évolutions des familles depuis 2000 et souligné l'influence du niveau de diplôme sur la fécondité et les unions.
Sur la fécondité
Au cas où vous en douteriez encore, l'INED nous rappelle que les enfants, c'est une affaire de femmes. La fécondité est quantifiée par un nombre d'enfants par femme, on étudie l'influence du niveau de diplôme des femmes sur la natalité... Les papas ? Quelle importance ! On me dira qu'il faut bien mettre en place une norme qui regroupe tous les cas, étant donné que les papas peuvent se barrer ou que le père n'est pas forcément celui qu'on croit. Ce qui veut dire qu'une mère ne peut en aucun cas se barrer. Et puis on ne réfléchit même pas à une solution de rechange : on pourrait parler d'enfants par ménage, ça ne changerait rien au résultat. Parler systématiquement d'enfants par femme revient à renforcer l'idée que l'enfant n'appartient qu'à sa mère, pas au père, qui ne peut donc pas en avoir la garde. Il s'agit d'une vision rétrograde et sexiste de la famille qui lèse tout le monde.
Passons. Que nous apprend cette étude ?
Sur les unions
Là, enfin, on se rend compte qu'il faut être deux pour faire un couple. Mais la forme du couple reste profondément patriarcale : avec un diplôme, un homme se case facilement, une femme moins.
Ceci tend à prouver que les hommes cherchent une partenaire moins diplômée pour se trouver en situation de supériorité. A moins que les femmes diplômées ne préfèrent garder du temps pour elles et leur carrière que convoler ? Je ne lis guère cette explication dans la presse : il semble que, quand il s'agit de convoler, l'homme pioche dans le "marché matrimonial".
En tout cas, les femmes, diplômées ou non, cherchent un prince charmant capable d'assurer leurs revenus. Qui plus est, les femmes peu diplômées ont tendance à rester plus en couple que les autres, de peur d'une vie précaire. Choisir une femme peu diplômée pour un homme présente donc aussi l'avantage d'être sûr de la garder, puisqu'elle reste dépendante financièrement.
Rien de nouveau en France, donc. Comme le sexe, l'amour inclut un rapport dominant/dominé sans lequel nos concitoyens ne semblent pas pouvoir construire une relation.
Sur la fécondité
Au cas où vous en douteriez encore, l'INED nous rappelle que les enfants, c'est une affaire de femmes. La fécondité est quantifiée par un nombre d'enfants par femme, on étudie l'influence du niveau de diplôme des femmes sur la natalité... Les papas ? Quelle importance ! On me dira qu'il faut bien mettre en place une norme qui regroupe tous les cas, étant donné que les papas peuvent se barrer ou que le père n'est pas forcément celui qu'on croit. Ce qui veut dire qu'une mère ne peut en aucun cas se barrer. Et puis on ne réfléchit même pas à une solution de rechange : on pourrait parler d'enfants par ménage, ça ne changerait rien au résultat. Parler systématiquement d'enfants par femme revient à renforcer l'idée que l'enfant n'appartient qu'à sa mère, pas au père, qui ne peut donc pas en avoir la garde. Il s'agit d'une vision rétrograde et sexiste de la famille qui lèse tout le monde.
Passons. Que nous apprend cette étude ?
- La France présente toujours une forte natalité par rapport à ses voisins, avec ses 2 enfants par ménage. Ca viendrait de la politique du mode de garde, qui dispense les femmes de choisir entre famille et travail. Mouais... Je suis en recherche de nounou pour mon futur bébé, je n'ai pas l'impression que ce soit si simple... Sans compter les pressions qu'on subit tout au cours de notre carrière. Je veux bien admettre qu'on est mieux loties en France qu'ailleurs, mais vu le nombre de gosses pas gardés, il n'y a pas de quoi être fiers.
- Plus les mères sont diplômées, plus leur premier enfant naît tard. L'âge moyen à l'accouchement et l'âge de la mère au premier enfant augmentent avec le niveau de diplôme. Sans blague. On ne fait pas de môme pendant ses études ni pendant les 3 premiers CDD précaires qui nous font débuter notre carrière ? Comme c'est bizarre ! De plus, je lis sous la plume de France Prioux, de l'INED : "les femmes non diplômées investissent très tôt dans la famille et donc font des enfants très tôt". Je pense plutôt qu'étant donné qu'on nous rabâche que les femmes doivent avoir leur premier enfant avant 30 ans, celles qui ont les moyens de le faire le font.
- Les femmes moins diplômées ont une fécondité plus élevée que les plus diplômées. Ca aussi me parait évident. Plus on s'y prend tard, moins on a le temps d'en avoir. On pourrait aussi penser que les jobs des femmes diplômées prennent trop de temps pour qu'elles puissent se permettre d'avoir trois enfants, mais je n'ai pas de preuves. Dire qu'elles maîtrisent mieux la contraception me parait condescendant pour les femmes peu diplômées. On pourrait aussi conclure que les femmes diplômées ne ressentent pas autant que les autres le besoin d'avoir des enfants, mais ça me parait vraiment stéréotypé. Bref, il faudrait étudier vraiment les causes de ce phénomène pour pouvoir conclure avec honnêteté.
- Les femmes étrangères contribuent peu à la natalité. Désolée de décevoir les racistes : nous ne sommes pas envahis par des hordes d'étrangers qui se reproduiraient comme des lapins pour toucher nos allocs.
Sur les unions
Là, enfin, on se rend compte qu'il faut être deux pour faire un couple. Mais la forme du couple reste profondément patriarcale : avec un diplôme, un homme se case facilement, une femme moins.
Ceci tend à prouver que les hommes cherchent une partenaire moins diplômée pour se trouver en situation de supériorité. A moins que les femmes diplômées ne préfèrent garder du temps pour elles et leur carrière que convoler ? Je ne lis guère cette explication dans la presse : il semble que, quand il s'agit de convoler, l'homme pioche dans le "marché matrimonial".
En tout cas, les femmes, diplômées ou non, cherchent un prince charmant capable d'assurer leurs revenus. Qui plus est, les femmes peu diplômées ont tendance à rester plus en couple que les autres, de peur d'une vie précaire. Choisir une femme peu diplômée pour un homme présente donc aussi l'avantage d'être sûr de la garder, puisqu'elle reste dépendante financièrement.
Rien de nouveau en France, donc. Comme le sexe, l'amour inclut un rapport dominant/dominé sans lequel nos concitoyens ne semblent pas pouvoir construire une relation.
Il y a de plus en plus de femmes plus diplômés que le père de leurs enfants, la tendance s'accélère.
RépondreSupprimerPourtant on continue de comparer les enfants avec la situation sociale de leurs pères seulement, au lieu du parent le plus diplômé.