Ceux qui n'ont pas connu le chômage n'en ont peut-être pas conscience, mais chercher un emploi sans succès pendant une longue durée fait peu à peu perdre sa confiance en soi. Les refus et, pire encore, les camdidatures sans réponse éliment l'ego. On commence par se demander pourquoi on n'est jamais pris, et à la fin, on finit par conclure que la candidature qu'on propose n'est peut-être pas assez méritante. Partant de là, pourquoi persévérer ? On poursuit par des candidatures sans conviction, sans ambition, qui évidemment ne satisfont pas les employeurs.
Pour une femme qui a tendance à se dévaluer, qui entend régulièrement qu'elle sera de toute manière payée moins, que son salaire n'est qu'un salaire d'appoint du couple... c'est d'autant plus difficile de s'en sortir.
Le Pôle Emploi est bien conscient de ce cercle vicieux. Une journée d'action visant spécifiquement les femmes a donc été lancée. Le but ?
Quel outil, parmi la myriade disponible, le Pôle Emploi a-t-il choisi d'offrir spécifiquement aux femmes ? Un travail sur le CV ? Sur l'expression orale ? Hé ben non !
Asseyez-vous, posez votre café loin du clavier, respirez un bon coup. Il s'agit de journées relooking. Elles seront proposées une fois par mois pendant un an. Au programme : soins de la peau, maquillage, manucure, coiffure... Au passage, les participantes causeront avec un DRH de leur carrière et recevront des conseils. La formation est proposée en association avec le Fonds de dotation EREEL qui est, entre autres, marrainé par Marie-Anne Chazel (ouah, la classe !). D'après le visuel proposé sur le site de l'EREEL (ci-dessous), ça permettra aux femmes pauvres de bosser dans un boudoir bien chauffé, les pieds sur le bureau, en arborant un sourire niais.
Le Pôle Emploi considère donc que la confiance en elle d'une femme réside dans la maîtrise de son apparence. Ca me fait penser aux soins de beauté proposés auc femmes de la prison de Strasbourg : une question de dignité, qu'ils disaient.
D'accord, pour un recrutement, l'apparence compte. Mais les compétences sont plus importantes, non ? Offrir une formation complémentaire pour faire acquérir ou consolider les compétences des candidates, leur apprendre à mettre ces compétences en valeur, ce serait utile aussi pour leur confiance en elles. Mais le Pôle Emploi préfère visiblement conforter les chômeuses dans leur idée que leur apparence prime sur leurs compétences.
Au fait, c'est financé comment, le Pôle Emploi ? Encore un bel exemple d'utilisation de nos deniers publics...
Pour une femme qui a tendance à se dévaluer, qui entend régulièrement qu'elle sera de toute manière payée moins, que son salaire n'est qu'un salaire d'appoint du couple... c'est d'autant plus difficile de s'en sortir.
Le Pôle Emploi est bien conscient de ce cercle vicieux. Une journée d'action visant spécifiquement les femmes a donc été lancée. Le but ?
"Femmes en recherche d’emploi : regagner l’estime de soi à travers un travail sur son image, apprendre à se présenter, à s’exprimer devant un futur employeur mais aussi savoir convaincre sans stress."
Belle initiative ! Le travail sur l'image est un outil très utile pour optimiser sa communication, et en étant conscient de sa capacité à s'imposer physiquement, on gagne en confiance en soi et on diminue d'autant son stress. J'ai fait deux formations très profitables, d'ailleurs, un cours de théâtre (se poser physiquement, parler sans effort, gérer son stress) et une formation visant à mettre en évidence mes compétences (pour cela, il faut déjà prendre conscience qu'on en a, et ça fait du bien).Quel outil, parmi la myriade disponible, le Pôle Emploi a-t-il choisi d'offrir spécifiquement aux femmes ? Un travail sur le CV ? Sur l'expression orale ? Hé ben non !
Asseyez-vous, posez votre café loin du clavier, respirez un bon coup. Il s'agit de journées relooking. Elles seront proposées une fois par mois pendant un an. Au programme : soins de la peau, maquillage, manucure, coiffure... Au passage, les participantes causeront avec un DRH de leur carrière et recevront des conseils. La formation est proposée en association avec le Fonds de dotation EREEL qui est, entre autres, marrainé par Marie-Anne Chazel (ouah, la classe !). D'après le visuel proposé sur le site de l'EREEL (ci-dessous), ça permettra aux femmes pauvres de bosser dans un boudoir bien chauffé, les pieds sur le bureau, en arborant un sourire niais.
Visuel associé à la formation présentée sur le site de l'EREEL (Crédit photo : Bureau d'image Cynthia Cohen).
Le Pôle Emploi considère donc que la confiance en elle d'une femme réside dans la maîtrise de son apparence. Ca me fait penser aux soins de beauté proposés auc femmes de la prison de Strasbourg : une question de dignité, qu'ils disaient.
D'accord, pour un recrutement, l'apparence compte. Mais les compétences sont plus importantes, non ? Offrir une formation complémentaire pour faire acquérir ou consolider les compétences des candidates, leur apprendre à mettre ces compétences en valeur, ce serait utile aussi pour leur confiance en elles. Mais le Pôle Emploi préfère visiblement conforter les chômeuses dans leur idée que leur apparence prime sur leurs compétences.
Au fait, c'est financé comment, le Pôle Emploi ? Encore un bel exemple d'utilisation de nos deniers publics...
Sous entendu, vends toi avec tous tes atouts, y compris ceux pour lesquels tu n'as pas vocation à être recrutée. Alors OK, il s'agit de reconnecter toutes ces femmes avec leur féminité et avec elles-mêmes. Estime de soi, confiance en soi. Confort et réconfort. Pour cela on peut saluer la démarche. Le genre de trucs qui donnent envie d'écrire des papiers avec des tremolos dans la plume. Pour autant ne se trompe-t-on pas de combat ? http://anaismisfits.canalblog.com/archives/2011/02/21/20450744.html
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