mercredi 22 avril 2009

La Game Boy a 20 ans



En ces temps troublés de crise économique, songer à un succès commercial est, ma foi, bien agréable. Dans cette atmosphère morose, le nostalgie nous guette, et plutôt que de parler des choses sérieuses, je prefère revenir sur des souvenirs d'enfance...
La Game Boy de Nintendo fête aujourd'hui ses 20 ans. Je me rappelle comme, à sa sortie, tous mes copains de rêvaient que d'en recevoir une pour Noël... Ca ne nous rajeunit pas. J'en ai d'ailleurs reçu une, et je l'ai toujours, elle fonctionne encore. C'est increvable, ces vieux machins.
La Game Boy a connu de nombreuses évolutions (la Game Boy Color, la Game Boy Advance...) elle a changé de couleur (j'ai toujours adoré la version transparente, qui dévoile sans pudeur les puces de la machine) et d'apparence. Un adaptateur pour la Super NES a aussi existé. Mais tout ça, c'est de l'esbroufe. Ce qui reste en mémoire, c'est surtout les inoubliables jeux qui ont scotché toute une génération sur ce minuscule écran en noir et blanc habillé d'une lourde et encombrante coque grise.

Qui n'a jamais joué à Tetris ? Ce jeu, d'une simplicité bluffante était addictif au possible.
J'ai trouvé une petite vidéo d'un pro du Tetris (attention, c'est énervant) :


Autres hits incontournables, et c'est bien normal pour une console Nintendo : Super Mario Land 1 et 2. Je me souviens de heures de prise de tête et de frustration passées sur le premier opus, (j'y étais presque... mais je n'ai jamais réussi à abattre le boss) et de ma joie en finissant le second - un peu facile mais très amusant.

Super Mario Land 1

Deux jeux m'ont particulièrement marquée par leur difficulté : Paperboy et Batman. Dans les deux cas, je n'ai pas passé le second niveau (je sais, je ne suis pas douée). Pourtant, c'était des jeux sympas...

Batman (le joueur est d'ailleurs en train de louper deux bonus, en bas)

Paperboy n'était pas très moral, faisant gagner des points au joueur qui pétait des fenêtre ou renversait des pierres tombales, et par là même il était extrêmement jouissif.

Paperboy

Au contraire, je me rappelle avoir terminé avec fierté Duck Tales, ce qui m'a appris à ne jamais acheter un jeu destiné aux plus de 10 ans. Cinq mondes à visiter (les mines africaines, la transylvanie, l'Himalaya, l'Amazonie et la Lune) pour découvrir cinq trésors, et vaincre Miss Tick qui cherche à les voler. On retrouvait tout le petit monde de la Bande à Picsou qui était grave à la mode à ce moment-là.

Duck Tales

Il y avait aussi Castlevania, Kirby, Bubble Bobble, Dynablaster, Adventure Island, Gargoyle's quest, Megaman, Kick Off, Lemmings, (j'en oublie sans doute !), et bien sûr les incontournables Pokémon qui, bien qu'arrivés beaucoup plus tard, ont contribué à l'histoire de la petite console.

Voilà de bien beaux souvenirs... C'était le début de la popularisation des jeux vidéos (avec aussi la NES, la Super NES et la Mega Drive), et je suis contente d'avoir connu cette époque (si, si, je suis contente d'être pas trop jeune !). Les jeux vidéo font désormais partie intégrante de nos habitudes, et certains jeux s'intègrent à notre culture comme certains films à succès. La manipulation de jeux par les enfants les famililarise avec l'informatique et l'électronique, il paraîtrait même que ça suscite des vocations de carrière.
Quelques points, cependant, me chagrinent.
Le marketing des jeux vidéos, en premier lieu, est sexiste : il contribue à la lobotomisation des enfants en les confinant dans des rôles (baston et courses pour les garçons, chouchoutage d'animaux virtuels pour les filles) qui pèseront sur leurs choix ultérieurs, la façon dont ils se voient et dont ils voient le sexe opposé. C'est un phénomène assez général dans l'éducation, les livres et jouets classiques sont également dans ce cas, bien que les catalogues de jouet, pour se donner bonne conscience sans doute, font l'effort de placer une photo de garçon au milieu des dînettes et aspirateurs. La spécificité de ce problème, dans le cas des jeux vidéos, est que la grande majorité des jeux étant destinés aux garçons, les filles se persuadent que l'informatique et l'électronique ne sont pas pour elles et désertent les filières de formation concernées. Et après, j'entends les programmeurs se plaindre du manque de femmes parmi eux ! Comme on fait son lit, on se couche...
Le manque de surveillance de certains parents me choque également. Le temps passé par les enfants - et leurs parents quelquefois ! - devant les consoles serait mieux employé avec un livre ou un ballon, mais c'est tellement plus facile pour un parents feignant de laisser le môme devant sa console que de l'emmener au parc... C'est vrai, aussi, que certains jeux sont violents et que certains parents idiots ne font pas attention à ce que leurs (quelquefois très jeunes) enfants insèrent dans la console. Je n'irais pas accuser les jeux violents de tous les maux (faut pas exagérer non plus), mais chez des petits plus fragiles que d'autres, ça peut avoir des conséquences.

1 commentaire:

  1. Excellent cet article, d'autant plus qu'on se croirait dans l'émission Retro Game One :D

    La Game Boy Color, ma premier console avec les pokémons ^^

    Sache que je m'étais tentée à surclasser mes cousins à Mario sur leur Séga (mégadrive ?) mais comme toi, sur certains jeu, je me contentais du premier niveau exonérablement !!

    Merci pour cet article, il m'a fait bien sourire !

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