Je poste peu en ce moment, mais je lis pas mal.
Je me suis enfin décidée à entamer la pile de livres à lire qui prend la poussière sur mon étagère. J'ai donc ouvert, puis dévoré, Ainsi soit-elle de Benoîte Groult.
De Benoîte Groult, je ne connaissais que la fameuse citation le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours. C'est simple, concis, clair et pertinent, comme ce livre.
Ainsi soit-elle est paru en 1975, en pleine vague féministe. C'est une époque que je n'ai pas connu et que je n'aurais pas aimé connaître : je suis bien contente, aujourd'hui, de profiter de ma liberté. J'avais donc posé le livre sur ma pile en me disant que ce serait bien intéressant de lire un témoignage d'un passé révolu, mais que je ferais ça un jour où je n'aurais rien de plus important à lire. Et puis finalement, le sourire de Benoîte Groult sur la couverture m'a convaincue de m'installer dans le RER avec ce petit volume.
J'ai pris une baffe monumentale.
J'ai souri, j'ai jubilé, j'ai tremblé. Et surtout, j'ai été secouée de constater que ces mots, écrits il y a plus de trente ans, sont toujours terriblement d'actualité.
Je ne ferai ici ni résumé, ni analyse. Je ne peux que vous dire de le lire, parce que ça fait du bien, parce que c'est un livre nécessaire. Il ne convaincra sans doute pas un détracteur du féminisme, mais il soulage et blesse à la fois.
Un passage, en particulier, m'a bouleversée : Benoîte Groult énumère les violences faites aux femmes sur de nombreuses pages, décrivant avec précision ce qu'est une excision (au point que j'ai dû reposer le livre, l'estomac retourné). La longue liste dévoile crûment la haine de certains hommes envers les femmes mieux que le zapping entre les articles publiés sur le net. Ca force à être réaliste.
J'aime son sens de la formule, son langage, le choix des mots, la pertinence et la concision des phrases.
Voici quelques passages que j'ai relevés. Je donne les pages auxquelles le lecteur pointilleux, soucieux de remettre les citations dans leur contexte, les trouvera (j'ai à ma disposition l'édition du Livre de Poche n°4915).
"Puisque le peuple et les femmes (décidément souvent réunis) sont difficiles à éduquer, ne les éduquons pas ; on pourra alors prouver qu'ils sont ignorants." p.49
"A ceux qui refusaient toute promotion aux femmes sous prétexte de leurs servitudes physiologiques, Condorcet, un émouvant personnage que nous devrions admettre dans notre Panthéon à nous, répliquait : "Pourquoi des êtres exposés à des grossesses et à des indispositions passagères ne pourraient-ils pas exercer des droits dont on n'a jamais songé à priver des gens qui ont la goutte ou qui s'enrhument facilement ?"" p.51
"Alors qu'on nous fasse grâce de la galanterie, brandie comme un privilège exquis de notre condition féminine : il ne s'agit que d'une manifestation de l'instinct sexuel. La vraie chaleur humaine naît d'un sentiment plus franc et plus rare et qui n'a rien à voir avec le sexe." p.67"
"Il faudrait beaucoup d'humour, mieux, beaucoup de mauvais esprit pour nous tirer de là. Or, ce sont les deux "défauts" qui nous manquent le plus. On rêve d'un Charlie Hebdo pour dames qui jonglerait enfin avec notre auréole et nos valeurs les plus sacrées, ces sacrées valeurs ! Non pour les détruire mais pour le bon rire libérateur. Un revêtement longue durée pour la peau et qu'on nous parle enfin d'autre chose." p.85
"Celle qui attend un homme pour commencer à vivre et la maternité pour trouver un sens à son existence, celle à qui l'on a dénié tout autre besoin que l'amour ou la satisfaction sexuelle, qui ne se projette jamais à l'extérieur, au nom de sa féminité, celle-là risque de perdre le sens de son identité et de sombrer dans la résignation ou le ressentiment "qui exploseront un jour, car l'histoire ne cesse de proclamer que tôt ou tard le besoin de liberté de l'homme doit débouche au grand jour" (May, L'Existence - Une nouvelle dimension en psychiatrie et en psychologie)" p.143
A propos d'un article intitulé 50 trucs pour plaire à sa femme lu dans un magazine féminin :
"Je vous épargne les 46 autres trucs nauséeux proposés à un homme, qui ne peut être qu'un médiocre s'il les emploie, pour séduire une femme qui ne peut être qu'une débile si elle marche.
Ces manigances qui se font passer pour des échanges normaux et adultes entretiennent chez la femme une coquetterie bêlante et chez l'homme un paternalisme guilleret qui les empêcheront toujours l'un et l'autre de déboucher sur le vrai rapport, passionnant et dangereux, du couple. Sans fierté de soi-même et sans respect de l'autre, il n'y a pas de couple. Et la fierté de l'un ne se construit pas sur l'abaissement de l'autre. Cette sinistre habitude de pensée a été la plus grande cause des malheurs que les hommes et les femmes ont trouvé à vivre ensemble. C'est plus qu'une faute : c'est un mauvais calcul. Mais la vanité d'une part, une peur ancestrale et obscure de la féminité d'autre part, ont conduit l'homme à vouloir une femme faible et insipide plutôt qu'égale et excitante, malgré les déprimantes résultats de ce genre d'alliance." p.149
"Cette variété des zones érogènes, pour employer le langage des sexologues, cette richesse d'expériences que comporte une vie de femme pleinement vécue, y compris la grossesse, l'accouchement et l'amour maternel qui est, au début du moins, un phénomène quasi sexuel, auraient dû convaincre les femmes qu'elles n'étaient pas, comme Freud l'a prétendu après tant d'autres "une image dégradée de l'homme". Ce sont les hommes qui auraient dû l'envier. Mais quand on tient par la force le pouvoir, on ne le partage jamais. Faute de pouvoir supprimer ces richesses - mais non pas faute d'avoir essayé -, il ne restait qu'une solution logique : discréditer les fonctions féminines, en faire des phénomènes imposés par la nature, des fatalités biologiques à supporter ou à apprécier en silence." p.152
"C'est toujours la même alternative : le respect mystificateur ou l'injure ; on passe sans transition de la mère à la putain. [...] Il ne faut donc plus espérer qu'une politique d'hommes résoudra nos problèmes, ni nous laisser enfermer dans les sections féminines de quelque parti que ce soit, sections aussitôt transformées en bureaux d'études marginales préposés aux tâches traditionnellement féminines. Il faut nous mettre à compter sur nous-mêmes et d'abord cesser d'avoir peur du mot féministe auquel on a habilement réussi à donner une nuance si péjorative que personne n'ose plus se poser en défenseur des femmes sous peine de mériter cette étiquette." p.170
A propos de la littérature érotique, en particulier Eden, Eden, Eden de Pierre Guyotat :
"La révolution, ça ? La subversion ? C'est très exactement le monde bourgeois qui continue, où quelques obsédés de violence virile qui se croient des prophètes conchient les femmes, leur écartèlent la moule et les font mourir en les baisant tant ils les haïssent d'avoir envie d'elles." p.185
"Car ce qui opprime les femmes, ce n'est pas seulement le système masculin, c'est la réponse féminine, c'est ce qu'il a réussi à faire de nous. C'est ce sentiment d'incompétence et de faiblesse qu'il a réussi à nous donner, doublé de culpabilité si nous nous dérobons au rôle qu'il nous assigne et que nous devons accepter avec enthousiasme. Car là est la malignité, le détail subsidiaire qui, comme dans les concours radiophoniques truqués, vient tout remettre en question : il faut que nous soyons ravies d'être vouées à des fonctions dites sublimes, mais que les hommes se refusent à exercer." p.205
Et pour finir, ma préférée, à la fin du livre :
"Je ne peux pas croire que si Freud se promenait aujourd'hui au rayon fillettes de Galeries Lafayette, il ne tomberait pas d'accord avec Simone de Beauvoir pour reconnaître qu'on ne naît pas femme, mais qu'on le devient. De gré ou de force." p.209
Je me suis enfin décidée à entamer la pile de livres à lire qui prend la poussière sur mon étagère. J'ai donc ouvert, puis dévoré, Ainsi soit-elle de Benoîte Groult.
De Benoîte Groult, je ne connaissais que la fameuse citation le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours. C'est simple, concis, clair et pertinent, comme ce livre.
Ainsi soit-elle est paru en 1975, en pleine vague féministe. C'est une époque que je n'ai pas connu et que je n'aurais pas aimé connaître : je suis bien contente, aujourd'hui, de profiter de ma liberté. J'avais donc posé le livre sur ma pile en me disant que ce serait bien intéressant de lire un témoignage d'un passé révolu, mais que je ferais ça un jour où je n'aurais rien de plus important à lire. Et puis finalement, le sourire de Benoîte Groult sur la couverture m'a convaincue de m'installer dans le RER avec ce petit volume.
J'ai pris une baffe monumentale.
J'ai souri, j'ai jubilé, j'ai tremblé. Et surtout, j'ai été secouée de constater que ces mots, écrits il y a plus de trente ans, sont toujours terriblement d'actualité.
Je ne ferai ici ni résumé, ni analyse. Je ne peux que vous dire de le lire, parce que ça fait du bien, parce que c'est un livre nécessaire. Il ne convaincra sans doute pas un détracteur du féminisme, mais il soulage et blesse à la fois.
Un passage, en particulier, m'a bouleversée : Benoîte Groult énumère les violences faites aux femmes sur de nombreuses pages, décrivant avec précision ce qu'est une excision (au point que j'ai dû reposer le livre, l'estomac retourné). La longue liste dévoile crûment la haine de certains hommes envers les femmes mieux que le zapping entre les articles publiés sur le net. Ca force à être réaliste.
J'aime son sens de la formule, son langage, le choix des mots, la pertinence et la concision des phrases.
Voici quelques passages que j'ai relevés. Je donne les pages auxquelles le lecteur pointilleux, soucieux de remettre les citations dans leur contexte, les trouvera (j'ai à ma disposition l'édition du Livre de Poche n°4915).
"Puisque le peuple et les femmes (décidément souvent réunis) sont difficiles à éduquer, ne les éduquons pas ; on pourra alors prouver qu'ils sont ignorants." p.49
"A ceux qui refusaient toute promotion aux femmes sous prétexte de leurs servitudes physiologiques, Condorcet, un émouvant personnage que nous devrions admettre dans notre Panthéon à nous, répliquait : "Pourquoi des êtres exposés à des grossesses et à des indispositions passagères ne pourraient-ils pas exercer des droits dont on n'a jamais songé à priver des gens qui ont la goutte ou qui s'enrhument facilement ?"" p.51
"Alors qu'on nous fasse grâce de la galanterie, brandie comme un privilège exquis de notre condition féminine : il ne s'agit que d'une manifestation de l'instinct sexuel. La vraie chaleur humaine naît d'un sentiment plus franc et plus rare et qui n'a rien à voir avec le sexe." p.67"
"Il faudrait beaucoup d'humour, mieux, beaucoup de mauvais esprit pour nous tirer de là. Or, ce sont les deux "défauts" qui nous manquent le plus. On rêve d'un Charlie Hebdo pour dames qui jonglerait enfin avec notre auréole et nos valeurs les plus sacrées, ces sacrées valeurs ! Non pour les détruire mais pour le bon rire libérateur. Un revêtement longue durée pour la peau et qu'on nous parle enfin d'autre chose." p.85
"Celle qui attend un homme pour commencer à vivre et la maternité pour trouver un sens à son existence, celle à qui l'on a dénié tout autre besoin que l'amour ou la satisfaction sexuelle, qui ne se projette jamais à l'extérieur, au nom de sa féminité, celle-là risque de perdre le sens de son identité et de sombrer dans la résignation ou le ressentiment "qui exploseront un jour, car l'histoire ne cesse de proclamer que tôt ou tard le besoin de liberté de l'homme doit débouche au grand jour" (May, L'Existence - Une nouvelle dimension en psychiatrie et en psychologie)" p.143
A propos d'un article intitulé 50 trucs pour plaire à sa femme lu dans un magazine féminin :
"Je vous épargne les 46 autres trucs nauséeux proposés à un homme, qui ne peut être qu'un médiocre s'il les emploie, pour séduire une femme qui ne peut être qu'une débile si elle marche.
Ces manigances qui se font passer pour des échanges normaux et adultes entretiennent chez la femme une coquetterie bêlante et chez l'homme un paternalisme guilleret qui les empêcheront toujours l'un et l'autre de déboucher sur le vrai rapport, passionnant et dangereux, du couple. Sans fierté de soi-même et sans respect de l'autre, il n'y a pas de couple. Et la fierté de l'un ne se construit pas sur l'abaissement de l'autre. Cette sinistre habitude de pensée a été la plus grande cause des malheurs que les hommes et les femmes ont trouvé à vivre ensemble. C'est plus qu'une faute : c'est un mauvais calcul. Mais la vanité d'une part, une peur ancestrale et obscure de la féminité d'autre part, ont conduit l'homme à vouloir une femme faible et insipide plutôt qu'égale et excitante, malgré les déprimantes résultats de ce genre d'alliance." p.149
"Cette variété des zones érogènes, pour employer le langage des sexologues, cette richesse d'expériences que comporte une vie de femme pleinement vécue, y compris la grossesse, l'accouchement et l'amour maternel qui est, au début du moins, un phénomène quasi sexuel, auraient dû convaincre les femmes qu'elles n'étaient pas, comme Freud l'a prétendu après tant d'autres "une image dégradée de l'homme". Ce sont les hommes qui auraient dû l'envier. Mais quand on tient par la force le pouvoir, on ne le partage jamais. Faute de pouvoir supprimer ces richesses - mais non pas faute d'avoir essayé -, il ne restait qu'une solution logique : discréditer les fonctions féminines, en faire des phénomènes imposés par la nature, des fatalités biologiques à supporter ou à apprécier en silence." p.152
"C'est toujours la même alternative : le respect mystificateur ou l'injure ; on passe sans transition de la mère à la putain. [...] Il ne faut donc plus espérer qu'une politique d'hommes résoudra nos problèmes, ni nous laisser enfermer dans les sections féminines de quelque parti que ce soit, sections aussitôt transformées en bureaux d'études marginales préposés aux tâches traditionnellement féminines. Il faut nous mettre à compter sur nous-mêmes et d'abord cesser d'avoir peur du mot féministe auquel on a habilement réussi à donner une nuance si péjorative que personne n'ose plus se poser en défenseur des femmes sous peine de mériter cette étiquette." p.170
A propos de la littérature érotique, en particulier Eden, Eden, Eden de Pierre Guyotat :
"La révolution, ça ? La subversion ? C'est très exactement le monde bourgeois qui continue, où quelques obsédés de violence virile qui se croient des prophètes conchient les femmes, leur écartèlent la moule et les font mourir en les baisant tant ils les haïssent d'avoir envie d'elles." p.185
"Car ce qui opprime les femmes, ce n'est pas seulement le système masculin, c'est la réponse féminine, c'est ce qu'il a réussi à faire de nous. C'est ce sentiment d'incompétence et de faiblesse qu'il a réussi à nous donner, doublé de culpabilité si nous nous dérobons au rôle qu'il nous assigne et que nous devons accepter avec enthousiasme. Car là est la malignité, le détail subsidiaire qui, comme dans les concours radiophoniques truqués, vient tout remettre en question : il faut que nous soyons ravies d'être vouées à des fonctions dites sublimes, mais que les hommes se refusent à exercer." p.205
Et pour finir, ma préférée, à la fin du livre :
"Je ne peux pas croire que si Freud se promenait aujourd'hui au rayon fillettes de Galeries Lafayette, il ne tomberait pas d'accord avec Simone de Beauvoir pour reconnaître qu'on ne naît pas femme, mais qu'on le devient. De gré ou de force." p.209
Il va falloir que je le commande, ca a l'air d'etre une lecture extremement instructive, poignante et formidablement enrichissante. Bien loin de Elle et consorts et du droit inalienable a etre des princesses (celle-ci, je ne m'en remets pas). Merci pour ce tres judicieux conseil de lecture !
RépondreSupprimeroui , je confirme : ce livre devrait être obligatoire dans le cursus littéraire et philosophique au lycée.
RépondreSupprimerça devrait même être une source d'éducation civique obligatoire.
y'a d'ailleurs eu des précédents : c'est mon manuel de français qui m'a fait découvrir "la politique du mâle" de Kate Millet en troisième. j'ai dévoré le livre plus tard dès que j'ai eu un peu d'argent pour me l'acheter. idem pour les livres de benoite groult et de beaucoup d'autres féministes.
@ La Grande Blonde : oui, je le conseille à toutes et à tous. Surtout si tu fais partie des femmes qui critiquent cet article de Elle ! Bonne lecture ! :-)
RépondreSupprimer@ Paul : Je suis encore très inculte en ce qui concerne les classiques féministes. Plus j'en découvre, plus je suis épatée par la richesse et la pertinence de certaines analyse. Et ça me déprime de constater à quel point ces livres restent ignorés du grand public...
Kate Millet ? Il va falloir que j'ajoute cela à ma pile... Elle grossit plus vite qu'elle se vide !
En ce moment, je suis sur un ouvrage de Gisèle Halimi. C'est jouissif également.
Bon maintenant tu peux mesurer le gouffre quu'il y a entre la prétendue "féministe" Badinter et quelqu'une comme Benoîte qui hante la "real life" et écrit avec ses tripes, elle au moins ! :¬)
RépondreSupprimerLes romans, essais...etc de ces pionnières sont des classiques dans le genre, incontournables pour les femmes qui ont à coeur de défendre leurs droits. On pourrait penser, comme tu le précise, qu'il s'agit d'un passé révolu. Hélas, il est tellement d'actualité et inconcevable qu'il en soit ainsi.
RépondreSupprimer@ Euterpe : c'est dur à dire en n'ayant lu de Badinter que "L'Amour en plus". Ca fait un certain temps que je me dis que je devrais lire un de ses livres récents pour me faire une idée et savoir contre quoi je dois gueuler, mais j'ai pas que ça à foutre. :-D
RépondreSupprimerD'ailleurs, dans le livre sur lequel je suis en ce moment, "Ne vous résignez jamais", Gisèle Halimi parle de "personnalités qui se présentaient comme féministes" ayant attaqué l'ENVEFF. Une note de bas de page précise "Parmi elles, Elisabeth Badinter que certains travaux et ouvrages classent incontestablement dans les intellectuelles féministes." C'est sans doute dommage qu'Halimi ne précise pas quels sont ces travaux et ouvrage pour que le lecteur non averti ne fasse pas fausse route dans son appréhension du féminisme ! ;-)
Je sais bien qu'on ne peut pas être brillante tout le temps ni dire des conneries tout le temps, mais ça m'étonne toujours de constater à quel point Badinter est capable du pire comme du meilleur.
@ Michelle : hé oui. J'ai entendu plusieurs fois qu'il fallait laisser faire le temps, qu'il fallait que les mentalités évoluent... La lecture de ce livre est nécessaire pour prouver à ces gens-là que non, il n'y a pas eu d'évolution.
Merci pour ces extraits et avec les références des pages! ^^
RépondreSupprimerJe viens de le lire ( il ne me reste plus que quelques pages pour le finir ) effectivement, c'est un très beau livre... Mais c'est vrai que certaines choses ont changé, quand même - enfin, elles ont changé de degré, mais à peine ( ce n'est que mon avis ).
RépondreSupprimerLe passage sur les violences faites aux femmes est très troublant, il me fallait ça pour réaliser leur réalité...
La seule violence que je réalisais réellement jusque là était le viol. Et je ne me rendais pas compte à quel point ces violences, qui sont qui plus est totalement minimisées et niées ( ce que je n'ignorais pas, mais ne parvenais pas à réaliser pour autant ).
Enfin, cela est tout de même encourageant de lire ce genre de textes.
( vous le savez déjà mais enfin ) Je voulais (surtout ) te ( vous ?) remercier de nous avoir conseillé ce livre !
@ Emily : Je préfère le "tu", c'est plus sympa, mais il y a des gens qui préfèrent le vouvoiement, je m'y adapte.
RépondreSupprimerCe passage est terrible. Même en étant au courant, il bouleverse, car on les voit rarement toutes ensemble, mises bout à bout. On a l'habitude de les voir relatées et analysées séparément? Bien sûr, on sait que ce sont différents avatars du sexisme, mais là, les voir ensemble, ça fait réfléchir. Quand j'ai fin le chapitre, je me suis dit "ils nous haïssent tant que ça ?"