mercredi 25 mai 2011

Le blues des intellos

J'ai longtemps hésité à publier ce billet. D'une part parce qu'il ne parle pas de DSK (désolée de parler d'autre chose !), d'autre part parce que j'ai peur qu'on pense que je me vante ou que je me lamente sur quelque chose qui n'est pas vraiment grave. Je le publie quand même en comptant sur votre compréhension, car il raconte des choses qui me minent depuis des années, et qui viennent de me péter à la gueule.


Mon fils aîné, le hobbit de presque 4 ans, a profité de mon congé maternité pour péter une durite. Il a bien vécu l'arrivée du petit frère, il n'a jamais montré de contrariété vis-à-vis de "son" bébé et il ne me reproche pas de moins m'occuper de lui (au contraire, si je laisse bébé pleurer plus de vingt secondes il m'engueule : mauvaise mère, va !). C'est ma présence à la maison qui a tout déclenché : il ne voulait plus aller à l'école, il voulait rester avec moi. Ca parait normal, qu'il préfère être à la maison avec Maman au lieu d'être à l'école. Mais sa réaction a été très violente, et au bout de quelques semaines j'ai compris qu'il s'agissait bien d'un rejet de l'école. Depuis mon retour au boulot ça va un peu mieux car il sait qu'il n'a pas le choix, mais son comportement reste difficile comme il l'est depuis la rentrée.


Quand je suis rentrée dans la salle de classe le jour de la rentrée en petite section, en septembre dernier, j'ai tout de suite vu que ça n'allait pas le faire. Les puzzle faciles, les activités pour petits, c'est des choses que mon hobbit maîtrisait depuis longtemps, vu que la nounou lui en avait fait faire (ben oui, il adorait ça !). J'ai rien dit, je ne voulais pas qu'il sente mon manque d'enthousiasme, mais j'ai eu peur qu'il s'ennuie. Je me suis dit qu'avec des copains et la maîtresse, il trouverait l'école chouette. J'ai vite déchanté.
Ca a commencé par des gestes violents envers ses camarades. Il courait partout, répondait à la maîtresse, n'écoutait que quand ça l'arrangeait (c'est-à-dire pas souvent). Pas un jour ne s'écoulait sans punition. Avec nous aussi il était impertinent, mais pas violent... Quand la maîtresse parlait de lui, on aurait cru qu'elle parlait d'un déliquant juvénile... J'ai fini par comprendre, en discutant avec les mamans du quartier, qu'elle était connue pour ne pas savoir gérer les enfants turbulents. "C'est l'arrivée du bébé qui le trouble", a-t-elle décidé, malgré les dénégations véhémentes du petit qui soutient adorer son petit frère. Côté scolaire, mon hobbit excelle dans les exercices intellectuels mais il est beaucoup moins doué dans les exercices de motricité fine. Il peut compter mais il écrit comme un sismographe islandais, il connait son alphabet mais n'arrive pas à rattraper une balle.

J'ai la chance d'avoir une voisine qui a deux enfants précoces chez elle. Elle a reconnu les traits caractéristiques de la précocité chez mon fils (les difficultés motrices sont aussi un signe : si j'ai bien compris, le cerveau ne contrôle pas bien le corps), et m'a conseillée d'être vigilante. C'est elle qui, la première, a utilisé ce mot que je ne connaissais pas, et la pédiatre puis la maîtresse ont suivi.
D'accord, ai-je pensé, mais maintenant je fais QUOI ? Je fais QUOI quand il se roule par terre pour pas aller à l'école ? Je fais QUOI quand il me dit que ses camarades se moquent de lui, le bousculent et l'insultent ? Je fais QUOI quand, sur le pas de la porte de l'école il me dit "je t'en supplie, Maman, ne m'abandonne pas" ? Je fais QUOI quand, malgré mes tentatives pour le rassurer, il affirme qu'il est "nul", qu'il est "méchant" ?
Google est ton ami. Chéri ne s'est pas laissé démonter, il a trouvé les coordonnées d'une association de parents d'enfants précoces, obtenu par eux l'adresse d'une psy spécialisée, pris rendez-vous pour un test de QI.
Le verdict est tombé vendredi dernier : mon hobbit est bien précoce. C'est un soulagement de pouvoir mettre un mot sur son désarroi. Je n'en suis pas fière, il est ce qu'il est ; je ne lui demande pas de cumuler deux doctorats, je veux juste qu'il soit heureux. Il est câblé cérébralement pour une bonne réussite scolaire, mais ce n'est pas ça qui fera de lui une personne de qualité. Mes diplômes ne font pas de moi une personne meilleure et je connais des gens qui ont bien réussi à l'école et restent des personnes détestables. Je connais aussi énormément de personnes admirables qui ont à peine le bac. Enfin, je parle de moi, mais je ne prétends pas être une ex-enfant précoce : je n'en sais rien, et je m'en fous. Ce que je sais, c'est qu'on m'a toujours classée dans la catégorie "intello" (à lunettes) avec les conséquences que ça implique. A l'école, j'en ai chié, à côté aussi d'ailleurs. J'espérais que mon fils ne vivrait pas ça, j'ai tout fait pour ne pas angoisser en l'emmenant à l'école et pour qu'il ne sente pas que j'avais peur (je me suis tellement bien blindée qu'il a refusé de me parler, au début, crant que je m'en foutais). Mais quand j'ai vu le score de mon hobbit au test de QI, quand il m'a raconté les attaques dont il était l'objet de la part de ses camarades dès la petite section, la petite bulle d'espoir que j'entretenais soigneusement a explosé.


La mode est aux personnages de nerds ou de geeks à la télé, on rigole de ces personnages asociaux et lunaires. Ils sont un peu perdus dans la vie mais finissent toujours par sauver le monde / trouver le coupable / coucher avec la jolie blonde. C'est pas vraiment comme ça dans la vraie vie, en tout cas c'est pas du tout comme ça que je l'ai vécu.

A l'école maternelle, à l'école élémentaire, on vous force à anonner pendant des heures des choses que vous maîtrisez depuis longtemps. Pas le droit d'aller plus vite, ça s'appelle de la discipline. Vous comprenez vite que l'instituteur-trice n'a pas envie de faire un effort pour vous offrir ce dont vous avez besoin. Vous gênez. Alors vous anonnez consciencieusement en espérant recevoir l'approbation des adultes.
Vous avez certaines difficultés à communiquer avec les enfants de votre classe. Les adultes parleraient de différence de maturité. Vous aimez passer du temps avec les plus grands, mais ceux-ci vous rejettent durement. La seule échappatoire, c'est de s'occuper des plus petits. Ils sont si contents qu'on leur accorde de l'attention !
Vous vous lancez avec enthousiasme dans les exercices de motricité, pour échouer lamentablement. Vous écrivez un texte dont vous êtes fier, on vous reproche votre écriture. Ces échecs sont soulignés par les enseignants à vos parents qui ont l'air de se demander ce qui ne va pas chez vous. C'est tellement simple, pourtant ! Vous ne comprenez pas ce qu'on vous explique, et l'incompréhension est une sensation avec laquelle vous n'êtes pas familier : vous paniquez. Votre corps sera votre ennemi pendant toute votre vie.

Au collège, au lycée, c'est pire. Quand vous réussissez à l'école, en particulier dans les matières scientifiques qui sont valorisées par la société, on vous jalouse, même si vous ne la ramenez pas. Quand vous lisez avec plaisir le livre que le prof de français vous a ordonné de lire, quand vous racontez que pendant vos vacances vous avez lu du Euripide sur la plage, vous êtes un extraterrestre, voire un lèche-cul. Quand vous proposez votre aide à un camarade juste pour être sympa, ça passe pour de la condescendance. Vous n'avez pas le droit d'aimer étudier, vous n'avez pas le droit d'aimer l'art et la littérature, vous n'avez pas le droit d'avoir de bonnes intentions.
Vous vous exprimez sans peine, et vous ne vous sentez pas limité par des tabous illogiques. Vous prenez volontiers du recul et aimez discourir de sujets sociaux, décortiquer les idées et placer les gens devant leurs contradictions, pour qu'ils abandonnent leurs idées reçues : la vérité est si belle ! Votre intransigeance intellectuelle passe pour de l'indélicatesse, voire de la méchanceté. Quand vous avez raison, on vous fait taire d'un "oh, toi, l'intello, hein !" Comme si c'était une insulte. Pourtant vous ne pouvez pas être autrement.
Le cours de sport est le pire moment de la semaine : les profs de sport vous laissent de côté avec un mépris à peine dissimulé, les nuls en maths se vengent de toutes les vexations qu'ils subissent (fort injustement, d'ailleurs, vous le reconnaissez !) en confondant votre appareil dentaire et la cage des buts, pendant que les surveillants font semblant de ne rien voir. Vous songez quelquefois à vous casser volontairement quelque chose pour éviter le cours de sport.
Toute la famille est fière de votre réussite scolaire mais vous, curieusement, en avez honte. Vous avez le sentiment confus de ne pas mériter leurs louanges, car les exercices et les devoirs ne sont pas si durs, surtout quand ils sont effectués avec plaisir. De toute manière, vous vivez un échec permanent dans un domaine qui parait pourtant être maîtrisé naturellement par tout le monde : se faire des amis... Et puis à côté, il y a ces enfants doués, mais surtout poussés par leurs parents, qui possèdent une culture générale bluffante tout en restant populaires auprès des autres. Vous vous sentez nul, vous avez le sentiment d'être un imposteur. C'est pour ça que vous ne vous plaignez pas aux surveillants des moqueries des autres : elles sont méritées. De toute manière, vous êtes certain que les surveillants ne vous aiment pas non plus et sont ravis de vous voir humilié.
Et ne parlons pas d'amour ! Comment plaire quand ce corps qui ne vous apporte nulle joie n'est pas mis en valeur par vos vêtements choisis pour leur confort ? Qui voudrait se taper une encyclopédie ?
Oui, c'est vrai, c'est une période difficile pour tout le monde, les enfants sont cruels... On n'a pas de droit de se plaindre, quand on est promis à un bel avenir !

Puis vous commencez vos études. On vous a orienté plus ou moins contre votre gré vers les sciences, et vous avez bien sûr cédé (je me place dans ce cas pour ne parler que de ce que je connais, les littéraires et autres sont les bienvenus en commentaires). Vous vous retrouvez avec des gens qui vous ressemblent. Vous vous renfermez, vous vivez avec eux dans une bulle, avec votre propre vocabulaire, vos petites blagues à vous. L'esprit de corps, ça s'appelle. Et si vous êtes un cas désespéré, même au sein du corps vous êtes toujours un extraterrestre : celui qui lit de la littérature russe entre deux cours de physique, celle qui apprend par coeur la solution du Rubik's Cube avant d'attaquer son devoir de maths. Mais comme on vous serine que vous êtes "l'élite de la nation" (elles est mal barrée, la nation !), que vous n'êtes pas trop mal classé aux concours que vous passez (quand votre habitude de vous considérer comme une merde ne vous paralyse pas), vous finissez par croire que vous allez avoir un bon job, du pognon, un PC avec plein de RAM, et que vous allez vous rapprocher du bonheur. Peut-être même que vous finirez par avoir des amis.
Ceux qui ne font pas d'études ou qui font des études dans des domaines moins prestigieux sont sur la défensive, avec vous. Ils semblent craindre qui vous ne tentiez de les regarder de haut. Pourtant, vous qui êtes incapable de tracer un trait droit à main levée crevez d'admiration devant la dextérité de votre coiffeuse.

Enfin, c'est le diplôme. Vous avez prévu de vous payer l'intégrale de votre auteur favori dans la Pléïade pour fêter votre premier salaire. Encore faut-il avoir un salaire. "Il y a toujours du boulot, pour les gens qui ont plein de diplômes comme toi !" qu'elle disait, Maman. Ben non. Vous avez bossé comme un dingue pendant 5-8-10 ans, vous avez laissé votre vie de côté pour assurer votre avenir, vous espériez une récompense... Bienvenue dans le monde réel !
Vous cherchez un job dans l'ingénierie ? Votre vous voyez comme un incompétent, et comme vous êtes franc, en entretien ça risque de se voir. Lorsque vous réussirez à intégrer une entreprise, vous réaliserez bien vite que la cafétéria ressemble à une cour d'école, avec des gens sympas, et les autres.
Vous êtes allé jusqu'au doctorat et vous cherchez un job dans le privé ? C'est bien connu, les docteurs sont tous des savants fous hyper spécialisés qui sont incapables de s'insérer dans un milieu d'entreprise. On ne prends même pas la peine de vous envoyer une lettre de refus quand vous envoyez un CV, Pôle Emploi vous prend pour un feignant.
Vous êtes allé jusqu'au doctorat et vous cherchez un poste académique ? Pauvre fou. Il y a un poste pour 40 candidats, et les élus ne sont pas les meilleurs, mais ceux que la politique des labos aura favorisé. Vous cumulerez les emplois précaires pendant 5 ans, et si vous décrochez finalement un poste, vous serez payé moins qu'un ingénieur avec une charge de travail écrasante. Le gouvernement, lui aussi, méprise les gens comme vous. On ose même vous dire que vous êtes à votre poste (précaire à 1200€ par mois) parce qu'"il y a de la lumière et c'est chauffé".
L'enchaînement de périodes de chômage et d'emplois précaires que vous traversez, alors que vos vieux camarades de classe (retrouvés par Facebook) ont trouvé des jobs en or super facilement, termine de vous convaincre que vous n'êtes qu'un âne. Vous avez plus d'amis sur internet que dans la vraie vie et vous contemplez leurs photos de famille et de fêtes sur votre fil d'actualités Facebook en mangeant de la glace achetée en hard discount. Se reconvertir pour s'en sortir ? Pour faire quoi ? Vous ne savez rien faire de vos dix doigts... D'ailleurs, si vous ne vous en sortez pas avec ce métier, c'est pas avec un autre que ça ira mieux.


J'ai eu du bol : j'ai trouvé rapidement l'homme de ma vie. Je l'ai épousé et nous avons eu deux magnifiques enfants. Je me suis sentie aimée et acceptée par ma famille proche, ça a compensé la sensation d'être rejetée que je ressentais autrefois. J'ai aussi des amis fantastiques, pas beaucoup, mais je ne les échangerais pas contre un groupe dix fois plus nombreux. Professionnellement j'ai traversé quelques galères, mais tout semble s'arranger aujourd'hui. J'ai vraiment pas à me plaindre, la période difficile est derrière moi.
Et juste quand je sors la tête de l'eau, quand j'arrive trouver un peu d'estime pour moi-même, quand je commence à digérer tout ça, je vois que tout recommence... mais pour mon fils. Evidemment, pour lui, ça se passera peut-être différemment, et puis je suis à ses côtés avec mon expérience. Mais ça me fait mal, tellement mal...
Je ne sais pas encore ce que je peux faire, mais des solutions doivent exister. Il y a des associations qui peuvent nous conseiller. Je ne pourrai pas protéger mon fils comme je le voudrais, il souffrira un jour ou l'autre, je dois m'y faire. Mais je vais me battre pour lui. J'ai jamais eu autant envie de me battre de toute ma vie.

Illustrations : quelques surdoués de la télé (dur de trouver des femmes !)
Lisa Simpson, des Simpson
Leonard Hofstadter et Sheldon Cooper, de Big Bang Theory
Malcolm, de Malcolm in the Middle
Timothy McGee, de NCIS
Samantha Carter, de Stargate : SG-1

4 commentaires:

  1. Je crois que ton fils a une chance que tu n'as peut-être pas eue, il a une maman qui connait le sujet, qui a identifié sa difficulté, et qui sait où trouver de l'aide.
    Il apprendra comme tout le monde à choisir ses amis. Courage !

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  2. Hello!

    Il est très bien cet article, et on sent le profond questionnement qui t'habite. Il me semble que tu soulèves un problème qui, à mon sens, est la marasme de notre société moderne et dont les enfants précoces souffrent en premier: la contradiction entre un système qui exclut ceux qui "ratent", mais qui stigmatise ceux qui y arrivent.

    Je ne vais pas développer ici, parce que ça ferait la taille d'un article...

    Mais dis toi que vous êtes de nombreux parents à être confrontés à ça. Que des solutions existent pour que vos enfants s'épanouissent dans un milieu scolaire qui comprendra leur précocité.

    Pour avoir été éducatrice puis musicienne intervenante en milieu scolaire, je me permets de te conseiller de ne surtout pas négliger l'épanouissement de ton fils à travers tout ce qui pourra contribuer à son développement personnel et à l'utilisation concrète de ses capacités, et notamment à travers la pratique artistique: musique, danse, théâtre...autant d'activité qui aident vraiment les enfants, et on ne le sait que trop peu, à accepter leur corps et, surtout, leur tête. Ca aussi ça pourrait faire un article...

    Avant de partir, je te cite une petite anecdote: ma nièce ressemble un peu à ton fils. Elle a 5 ans. Depuis l'âge de 4 ans, elle commence à savoir lire et écrire (et ses parents n'ont rien fait pour. Elle a appris, c'est tout). En fin de moyenne section de maternelle, elle m'a dit un jour: "tu te rends compte Tata. Moi j'avais demandé à la maîtresse si je pouvais faire l'exercice des grands (classe à double niveau) parce que je connaissais la réponse. Et ben elle m'a dit non et donc j'ai du travailler avec les moyens. Et j'ai du désapprendre toutes les couleurs et faire comme si je ne les connaissais pas".

    Le système scolaire classique est un drame pour les enfants dont les capacités dépassent la norme de leur âge. Il ne faut, je crois, pas hésiter à se tourner vers les organismes spécialisés (cela dit, avec tout ce que ça implique: internat parfois....le choix est dur, c'est sur: vaut-il mieux un enfant qui s'ennuie à l'école mais qui reste dans sa famille ou un enfant qui s'épanouira à l'école mais dont le prix de cet épanouissement sera l'éloignement? Dur débat)

    Bonne journée à toi ;)

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  3. Merci pour vos commentaires !

    @ phypa : Le problème, surtout au collège/lycée, c'est que tu as le choix entre avoir comme amis les rares personnes qui te supportent, ou être seul. On commence à avoir le choix pendant les études, mais avant, c'est pas vraiment un choix.

    @ Working Mama : Si un jour tu écris un article sur le sujet, ça m'intéresse ! Pour l'instant, je vais prendre tous les avis, tous les conseils, on fera le tri après.
    J'ai lu que la précocité touchait 2 enfants par classe. Du coup, c'est hallucinant de voir que rien n'est prévu ! Nous sommes en contact avec l'AFEP, c'est déjà un début. Suite à ce que nous avons lu sur leur site, nous allons tenter de le stimuler et de l'aider à se trouver une passion où il puisse utiliser ses capacités. Nous allons le traîner dans les musées, les châteaux, les expos... Profitons des avantages de la région parisienne ! Et je vais faire le tour des activités proposées par ma ville, qui est très dynamique.
    Pour les activités artistiques, il va falloir le pousser un peu, il refuse de s'y investir. Je ne veux pas le forcer, ça risquerait de le dégoûter, mais ce serait bien qu'il essaie quand même...
    Oui, ta nièce ressemble beaucoup à mon fils. Il m'a sorti l'autre jour qu'il avait appris à compter jusqu'à 6 à l'école, comme si c'était une découverte alors qu'il sait compter jusqu'à 20 depuis quelques mois...

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  4. Je vais faire un commentaire très paresseux, parce que je n'ai pas vraiment le temps de développer.

    Je me suis un peu reconnu dans le portrait de ton fils. Il y a deux mois, j'ai lu La Reproduction de Pierre Bourdieu. Bizarrement ça m'a permis de régler toute une série de comptes avec le passé, et j'ai repensé à ce texte en lisant ton article. Je te le recommande, même si le lien entre un ouvrage de sociologie et les difficultés que tu décris n'est pas évident à faire a priori.

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