dimanche 5 septembre 2010

Première rentrée des classes




Personne n'a pu échapper au battage médiatique : jeudi, c'était la rentrée des classes.
Pour mon petit bonhomme, c'était la première fois. Je vous rassure, tout s'est bien passé. Il était tout heureux d'aller enfin à l'école, il a été sage et a adoré l'école. La preuve, samedi il a fait un caprice pour y retourner.
Pour moi, ça a été un peu plus dur. Il faut pouvoir accepter de lâcher son petit bout dans ce monde de brutes. L'influence de la maîtresse, que je n'ai pas choisie au contraire de la nounou, va presque égaler la mienne. Et si elle lui racontait des bêtises ? Et les copains vont sans doute lui apprendre plein de bêtises. Et s'il était en classe avec des racistes ?
Enfin, c'est la vie.

L'idée de la maternelle, c'est surtout de socialiser les mômes. Peut-on les socialiser, leur apprendre à vivre ensemble, sans les formater ? Sans faire d'eux another brick in the wall ? Je veux croire que oui. Mais le corps enseignant est-il désireux d'éviter de leur inculquer des codes sociaux, en particulier l'identité de genre ? J'ai bien l'impression que, pour ça, je suis mal tombée.
Dès le premier jour, ça a commencé : on nous confie un "cahier de vie scolaire" pour chaque enfant, avec un protège-cahier bleu pour les garçons, rouge pour les filles. La liste des enfants affichée à l'entrée de l'école présente leurs noms en bleu et rose. Pourquoi cette différence ? Est-elle vraiment nécessaire ? Je ne le crois pas.
Le comble a été le second jour. Je ramenais à la maison mon poussin qui me racontait sa journée avec enthousiasme. "Et puis j'ai été sur le tobogan, et là, la maîtresse a dit que c'était l'heure des mamans". J'ai déjà entendu avec horreur cette expression désuette, et j'ai réagi de manière épidermique en corrigeant mon fils "l'heure des mamans ET des papas". C'est évident, en plus, il y avait plein de papas venus chercher leurs enfants. Alexandre, habitué à un partage des tâches égalitaire à la maison, a acquiescé tant cela lui paraissait évident. Avec un peu de chance, si la maîtresse réutilise cette expression, il la corrigera ! Comment peut-elle nier l'implication des pères d'aujourd'hui ? Elle les a sous le nez tous les jours !

J'espère franchement me tromper et que tous ces détails ne sont que de fausses alertes. Il faudra que nous soyons vigilants pour empêcher que notre fils soit conditionné... Mais je crains que ce ne soit qu'un début : quand on voit sur le blog d'Olympe ce qu'on trouve dans les fournitures scolaires...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.