Voilà maintenant plusieurs années que je suis avec enthousiasme les folles aventures de quatre doctorants - Mike Slackerny, Cecilia, Tajel, et le protagoniste anonyme - publiées sous forme de comic strips sur le web par Jorge Cham. Ca s'appelle Piled Higher and Deeper, mieux connu sous le nom de phD Comics.
Jorge Cham a commencé cette série au cours de son propre doctorat en robotique à Stanford. Diplôme en poche, il s'est fait embaucher par Caltech, mais n'a jamais cessé de dessiner. Finalement, Cham a abandonné sa carrière de chercheur pour se consacrer entièrement à son art.
Je pense que phD Comics est la plus grande private joke du monde. Les doctorants du monde entier se sont passé le mot pour rire de cette série qui décrit avec à-propos leurs pérégrinations dans le monde terrible de la recherche. Exploités, sous-payés, méprisés, incompris, les héros de phD Comics nous font nous sentir moins seuls. Surtout quand on perd notre temps à lire des BD sur le net ou à écrire des blogs au lieu de bosser... Car ces héros (ou plutôt anti-héros) ont élevés la glandouille (plus poliment appelée procrastination par l'auteur) au rang d'art salvateur.
Voilà quelque temps, les comic strips en ligne sont devenus des livres. Et Jorge Cham est parti en tournée dans le monde entier pour donner des conférences. Et il s'est arrêté à Polytechnique hier après-midi.
J'y suis donc allée accompagnée de mon compagnon de bureau Nha. La conférence avait été décalée en raison de la visite du président, et nous avons pu y aller en quittant notre bureau à 16h, pas trop tôt donc, sans honte.
Je me demandais ce que Cham pourrait bien nous raconter. Un résumé de sa carrière ? Comment se faire du fric sur le dos des doctorants, public jusqu'alors négligé ? Comment bien dessiner Cecilia ?
Après avoir traversé les bâtiments de Polytechnique à la recherche de l'amphi Arago (j'ai été un peu déçue par le campus... c'est propre, grand, mais vieillot, avec quelques relents d'architecture stalinienne...), j'ai eu ma réponse : ce n'est pas vraiment une conférence, c'est un one-man show ! Cham fait défiler les diapositives avec un pointeur laser dans la main, comme un professeur, mais le contenu n'a rien de sérieux.
Il a commencé par quelques blagues sur l'X, comparant les polytechniciens aux X-men, ainsi que M. et Mme Sarkozy à Magneto et Mystique. Inutile de dire que ce genre d'humour chauffe bien l'ambiance. Il nous a ensuite parlé (un peu) de lui, de son parcours, de son comic. Et puis il a enchaîné les blagues sur notre condition. Que c'était bon !
Une séance de dédicaces a suivi, et j'ai eu la chance de passer parmi les premiers. J'ai eu droit à un petit portrait, chose qui m'a fait énormément plaisir. Réflexion faite, il a dessiné Cecilia avec plus de cheveux... Ca m'a fait réfléchir... Eh oui, il faut bien que je l'admette, je suis une Cecilia...
Moi aussi je déprime en corrigeant mes copies...
Moi aussi je me sens seule dans une conversation normale...
Moi aussi, sans mon ordinateur, je suis un peu paumée...
Devant aussi, d'ailleurs...
Merci pour tout M. Cham !
Jorge Cham a commencé cette série au cours de son propre doctorat en robotique à Stanford. Diplôme en poche, il s'est fait embaucher par Caltech, mais n'a jamais cessé de dessiner. Finalement, Cham a abandonné sa carrière de chercheur pour se consacrer entièrement à son art.
Je pense que phD Comics est la plus grande private joke du monde. Les doctorants du monde entier se sont passé le mot pour rire de cette série qui décrit avec à-propos leurs pérégrinations dans le monde terrible de la recherche. Exploités, sous-payés, méprisés, incompris, les héros de phD Comics nous font nous sentir moins seuls. Surtout quand on perd notre temps à lire des BD sur le net ou à écrire des blogs au lieu de bosser... Car ces héros (ou plutôt anti-héros) ont élevés la glandouille (plus poliment appelée procrastination par l'auteur) au rang d'art salvateur.
Voilà quelque temps, les comic strips en ligne sont devenus des livres. Et Jorge Cham est parti en tournée dans le monde entier pour donner des conférences. Et il s'est arrêté à Polytechnique hier après-midi.
J'y suis donc allée accompagnée de mon compagnon de bureau Nha. La conférence avait été décalée en raison de la visite du président, et nous avons pu y aller en quittant notre bureau à 16h, pas trop tôt donc, sans honte.
Je me demandais ce que Cham pourrait bien nous raconter. Un résumé de sa carrière ? Comment se faire du fric sur le dos des doctorants, public jusqu'alors négligé ? Comment bien dessiner Cecilia ?
Après avoir traversé les bâtiments de Polytechnique à la recherche de l'amphi Arago (j'ai été un peu déçue par le campus... c'est propre, grand, mais vieillot, avec quelques relents d'architecture stalinienne...), j'ai eu ma réponse : ce n'est pas vraiment une conférence, c'est un one-man show ! Cham fait défiler les diapositives avec un pointeur laser dans la main, comme un professeur, mais le contenu n'a rien de sérieux.
Il a commencé par quelques blagues sur l'X, comparant les polytechniciens aux X-men, ainsi que M. et Mme Sarkozy à Magneto et Mystique. Inutile de dire que ce genre d'humour chauffe bien l'ambiance. Il nous a ensuite parlé (un peu) de lui, de son parcours, de son comic. Et puis il a enchaîné les blagues sur notre condition. Que c'était bon !
Une séance de dédicaces a suivi, et j'ai eu la chance de passer parmi les premiers. J'ai eu droit à un petit portrait, chose qui m'a fait énormément plaisir. Réflexion faite, il a dessiné Cecilia avec plus de cheveux... Ca m'a fait réfléchir... Eh oui, il faut bien que je l'admette, je suis une Cecilia...
Moi aussi je déprime en corrigeant mes copies...
Moi aussi je me sens seule dans une conversation normale...
Moi aussi, sans mon ordinateur, je suis un peu paumée...
Devant aussi, d'ailleurs...
Merci pour tout M. Cham !
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