mercredi 12 septembre 2012

Perles de psys

Sur son blog The Autist, Magali Pignard nous annonce la publication du teaser du documentaire La théorie sexuelle.
Moi, franchement, j'y connais rien en psy-chanalyse, -chologie, -chiatrie et consorts. J'ai connu des gens qui sont passé sur un divan et s'en sont sentis mieux. J'ai lu des théories sur le web qui faisaient peur. Je ne sais pas trop quoi penser de la chose en général, alors autant que je la ferme. Mais, vu le teaser, je sais quoi penser des clampins qui ouvrent leur bouche dans le docu. Sont-ils représentatifs des différentes branches psy ? J'espère pas, sinon on est dans une belle merde.

Je voudrais réagir ici sur les phrases issues du teaser relevées pas Magali Pignard. Oui, les siennes, parce que j'ai la flemme de revoir le teaser en prenant des notes, je ne pense pas que les intervenants du docu méritent que je fasse cet effort que Magali Pignard a d'ailleurs fait avec efficacité et pertinence. Merci de tout cœur  pour votre patience, chère auteure.


"Le phallus représente l’acte sexuel dans sa réalisation potentielle à savoir pour qu’il y ait acte sexuel il faut une érection donc un pénis dressé" (Jean-Michel Hirt, psychanalyste et professeur d’université)
Avis aux branleuses et aux lesbiennes : quand vous vous faites plaisir, ce n'est pas un acte sexuel. Et avec les objets, grand professeur, on peut ? Clinton avait raison, donc : le coup du cigare dans Monica, c'était pas sexuel.
Allez, trêve de plaisanterie, on en a une belle sur le feu...


Une femme phalliquement lourde, "c’est une femme autonome financièrement, qui n’a besoin en rien d’un homme ; si elle est belle c’est pire parce que la beauté c’est phallique" (Marie-Christine Laznik, docteure en psychologie et psychanalyste)
Attention, celle-là c'est une perle à plusieurs couches. Rare !
1. Le pognon, c'est phallique. C'est un truc de mecs. Retourne dans ta cuisine, bécasse.
2. Si tu es autonome financièrement, tu n'as pas besoin d'un homme. Donc, une femme hétérosexuelle n'a pas besoin d'autre chose venant d'un homme. L'affection, l'amour, partager sa vie avec l'être qu'on a choisi, tout ça c'est du flan.
3. Une femme normale (non phallique, donc, suivez, un peu) a besoin d'un homme (enfin, de son portefeuille).
4. Une femme normale n'est pas autonome financièrement. Comment elle achète à bouffer ? Avec les sous de la bourse de monsieur. C'est donc monsieur qui a le pouvoir de décider si elle bouffera à midi ou pas. Et après on s'étonne que la meuf soit malheureuse et qu'elle aille voir un psy...
5. La beauté est phallique. Euh... Là, ce que je comprends, c'est que la beauté, comme les thunes, donne du pouvoir et que le pouvoir est un truc de mecs.
Qui c'est qui est lourd, là ?


"Le sexe (féminin) c’est un trou, c’est un vide donc c’est le seul organe qui n’a pas de signifiant propre" (Guidino Gosselin, psychologue, sexologue et psychanalyste)
Ziva comment qu'il utilise des mots compliqués pour montrer qu'il est culturé, le mec.
Si je comprends bien, il n'y a rien qui représente le sexe féminin, parce que c'est un trou tout vide. Ca me donne envie de pleurer, une telle inculture masquée par des mots savants. On dirait une interview de Carla Bruni.
Pour dire que "le sexe féminin", c'est un trou, il faut ne pas y avoir mis la tête souvent. Il y a plein de choses, dans le sexe féminin. Un clitoris, d'abord, avec plein de terminaisons nerveuses, plus que dans ce phallus dont on nous rebat les oreilles. Une vulve, avec des lèvres, et puis un vagin derrière. Il y a plein des choses avec lesquelles on peut jouer, plein de recoins à explorer. N'y voir que du vide, c'est ne concevoir le sexe féminin que comme réceptacle docile d'une bite. Et il est sexologue, ce type !


"On ne représente pas le sexe féminin puisque de toutes façons il n’est pas visible." (Jean-Michel Hirt)
La bite non plus n'est pas visible, sauf si tu te balades à poil dans la rue, et là, tu vas avoir des problèmes.
Ma touffe, par contre, elle est bien visible des personnes qui m'ont donné envie de la leur montrer. A peu près autant qu'une bite, si on allume la lumière.
Dans notre société actuelle où la pornographie nous offre gratuitement des vues plongeantes sur des vulves impeccablement épilées (pas très réalistes, mais si le monsieur veut en voir...), avec tous les livres touchant à la gynécologie qui sont accessibles, avec les résultats des études d'Odile Buisson publiées et vulgarisées comme il faut, dire qu'on ne voit pas la foufoune, c'est un mensonge. La seule explication plausible à cette citation est que ce monsieur ignore délibérément le sexe féminin. Il devrait peut-être voir un psy ?


"Le désir sexuel n’est pas naturel" (Gérard Pommier, psychanalyste)
Oui. Dans la nature, nous nous reproduisons par parthénogenèse. Tu savais pas ?


"La sexualité est de l’ordre l’excès" (Jacqueline Schaeffer psychanalyste, formatrice à l’Hôpital St-Anne)
Seulement si tu te tapes un vampire de Twilight.
A moins que la définition psychanalytique de la normalité soit d'être asexué... Auquel cas, personne n'est normal. Mais la normalité, généralement, on considère que c'est la plupart des gens...
Oh, ça commence à me faire mal à la tête, là.


"Plus la femme sera soumise plus l’homme sera fort. Plus l’homme sera viril." (Jacqueline Schaeffer encore)
Il y a encore un souci de vocabulaire. Plus la femme sera soumise, plus l'homme sera dominateur. Ca ne veut pas dire qu'il est fort. Un homme dominateur peut avoir un physique à la Zemmour, avec des bras comme des cure-dents.
A moins que "fort" fasse référence à une force morale. Mais un homme qui ressent le besoin de dominer les femmes n'est pas fort moralement. S'il l'était, il n'aurait pas besoin de se rassurer en se prouvant qu'il peut disposer d'une autre être humain.
Si la condition pour être viril est d'être dominateur, vivent les fiottes.


"La féminité c’est que du semblant." (Esthela Solano, psychanalyste de renommée internationale)
Jusque là, je dis oui. La féminité (au sens social du terme, le genre féminin, donc) n'est qu'un ensemble d'artifices, quelquefois douloureux à utiliser, souvent absurdes, pour être vue, appréciée, désirée. Ça se gâte quant la madame ajoute que si les femmes savent mettre en avant leurs atouts féminins, "c’est pour masquer la femme qui n’existe pas."
Bien sur que Lafâme n'existe pas. Mais si elle n'existe pas, pourquoi la masquer ? C'est pour se rapprocher d'un modèle que les femmes se font chier à se déguiser en Batman mi-pute mi-soumise, pas pour masquer une quelconque vacuité innée. C'est pour combler une faille que nous croyons avoir. Et à cause de qui on se croit incomplètes ?...


"C’est à dire qu’elle [Lafâme] existe quand elle passe hors-la-loi phallique, et cela produit un déchaînement qui conduit au pire." (Claude Parchliniak, psychanalyste)
Au pire ? On nous cite Médée. Faut arrêter deux secondes, avec les mythes, les enfants. Comme image, c'est déjà limite, mais comme exemple, ça devient carrément foireux... Vous croyez au Père Noël aussi ?
"La loi phallique" vaut son pesant de cacahuètes, aussi. D'abord, popol est érigé en représentation de la sexualité, puis il devient la loi. Quel type de loi ? Une loi scientifique ? Une loi naturelle ? Elle est votée à l'Assemblée, votre loi ? Ou alors, c'est une loi sociale, une obligation sans fondement telle que, si on y déroge, on subit des moqueries, comme un petit garçon qui aurait osé jouer à la poupée ?
Ce qu'on nous dit ici, c'est qu'une femme doit être vide, sinon elle sera monstrueuse. Harpye, toussa. Moi, je choisis le monstre, c'est mieux que rien. Grrr, fuis mes griffes de castratrice, lecteur porteur d'un phallus !


"On ne peut pas être un bon éducateur, excusez-moi, sans être quelque part, avoir un amour pour les enfants" (Guidino Gosselin)
Jusqu'ici, tout va bien. Eduquer des gosses sans les aimer un tantinet, c'est dur, parole de mère gâteuse de deux Nazgûls. Mais alors le psy nous sort...
"Le pédophile lui il veut être un bon père, c’est-à-dire un père non seulement qui aime l’enfant, qui fait preuve d’amour avec l’enfant mais qui veut aussi que l’enfant puisse jouir […] Il veut reconnaître le droit à la jouissance de l’enfant.[...] Il va tomber amoureux."
Teuheu teuheu teuheu... Il me doit un café et un clavier, le gars.
Un gosse qui hurle et pleure, c'est parce qu'on lui offre une preuve d'amour ?
Je répète, il est se-xo-lo-gue, ce type.


Vivement la sortie du documentaire complet, tiens. Si le reste du casting est au niveau des têtes d'affiches, ça promet.


Illustrations :
La 4ème carte du test de Hermann Rorschach (1921)
Allégorie de l'avarice, Albrecht Dürer (1507)
L'affiche de la campagne Osez le Clito.
Jupiter et Thétis, Ingres (1811)
Médée, fresque murale d'Herculanum (70-79)

56 commentaires:

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    1. Un ajout: je t'invite franchement à regarder le teaser parce que lorsque les psys viennent dire que la femme devient femme lorsqu'elle se rapproche de l'homme, que la femme est phallique ou que la féminité n'est qu'une mascarade, j'ai l'impression qu'on touche le fond. Je ne comprends pas qu'on véhicule des idées pareilles, surtout face à des gens qui se cherchent (on ne va pas chez un psy par hasard). Déjà que j'ai Freud en horreur (la femme et la mère par excellence sont les causes de tous les maux de la Terre) mais là, c'est hallucinant.

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    2. Oui, j'ai regardé le teaser. J'ai juste eu la flemme de le revoir en prenant des notes. Pas possible de réécouter toutes ces conneries, ça m'énerve trop. L'écrit, en passant pas un blog tiers qui critique ces phrases, c'est plus facile.
      Le délire sur les femmes phalliques, c'est juste énorme.

      Moi aussi, ce que je connais de Freud (des extraits glanés) m'a horrifiée. L'envie de pénis et le complexe de castration, la mère masochiste, tout ça me donne envie de pleurer.

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  2. D'un côté y sont angoissés par les soit-disant "trous" de l'autre y se sont mis dans la caboche de fabriquer un trou noir au CERN. Les mecs sont majoritairement bons pour la camisole de force.

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    1. Ah non, au CERN il n'a jamais été question de fabriquer un trou noir. C'est les détracteurs du CERN qui ont sorti ça pour faire peur au grand public. Au LHC du CERN, il s'agit de se rapprocher des conditions du Big Bang. Ca a l'air couillon comme ça, mais le but est de vérifier que le modèle qu'on utilise tous tient debout. Après, on peut vraiment remettre en cause certaines applications du modèle...

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    2. Au fait un trou noir c'est bien l'inverse d'un sexe de femme, d'apres les psychanlystes... il n'y a pas moins vide qu'un trou noir....

      sinon, pour le coup du phallique :
      tout ce qui est associé à du positif dans notre société, c'est phallique : la beauté, avoir de l'argent... la force,(bon il n'y pas qu'eux là dessus).

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  3. Mais pourquoi j'ai lu ça alors que je vais ce soir pour la première fois chez un psy ? J'ai peur maintenant !
    (Sinon j'ai ri (jaune of course))

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    1. lol; excellent !
      vous nous raconterez ?

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    2. Je veux toujours croire qu'ils ne sont pas tous comme ça.
      Je vous souhaite de tirer le meilleur de votre expérience, Jaaku. Mais dans le cas contraire, comme Magali, je veux bien le récit. ;-)

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    3. Très bien passé pour une première séance, donc je n'ai pas de citations croustillantes à vous livrer, navrée =D
      (En même temps on n'a pas parlé de sexualité, peut-être que quand je lui expliquerai que je voulais être un garçon et que le féminisme est ce qui m'a réconciliée avec ma vision de la femme, on en reparlera ;) )

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  4. J'ai manqué plus d'une fois de tomber de ma chaise devant les propos que vous citez. Ces pauvres psys, j'ai envie de les envoyer écouter "Les z'hommes", une vieille chanson de Henri Tachan.

    Y'a qu'un truc sur lequel je suis perplexe.
    Vous écrivez: <<"Le désir sexuel n’est pas naturel" (Gérard Pommier, psychanalyste)
    Oui. Dans la nature, nous nous reproduisons par parthénogenèse. Tu savais pas ?>>

    Comment dire. Est-ce une question de formulation? Probablement.
    Mais il me semble que beaucoup (je reste prudent, les récentes avancées sur les comportements animaux montrant que la distinction humanité/animale n'est pas toujours aussi tranchée qu'on s'est longtemps complu à le croire) d'espèces animales ignorent tout de ce qui à mes yeux mérite d'être qualifié de sexualité, pour se contenter de la reproduction sexuée.
    Je suis pour ma part tenté de distinguer la sexualité lorsqu'elle est non reproductive - comme chez les bonobos pour citer un exemple éculé - de tout ce qui me semble relever d'un comportement dominé par l'instinct - saisons dites "des amours", frai, etc.
    Il me semble que le caractère soi-disant "naturel" du désir sexuel a plus souvent qu'à son tour servi à justifier la naturalisation de l'hétérosexisme dominant, d'un sexisme bien social. En fait, je ne vois pas à quoi d'autre cet argument peut servir, sinon à nier le caractère élaboré, construit, social - et donc sans conteste modifiable, susceptible de changer - du patriarcat, du sexisme, etc. Ce qui n'empêche pas, encore une fois, que la sexualité comprise ainsi ne soit sans-doute pas un caractère réservé aux seuls humains.

    Quant aux considérations sur la recherche en physique fondamentale... le problème qu'elle me pose, pour ma part, c'est que, par exemple, s'amuser à provoquer des collisions à haute énergie n'est pas spécialement une activité neutre, du point de vue de la pollution radioactive.
    J'aime beaucoup la cosmologie, ses modèles théoriques et sa recherche fondamentale, mais je ne suis pour ma part ni certain qu'il vaille le coup d'y jouer à ce prix, ni convaincu que les êtres humains aient un besoin impérieux de développer ces connaissances-là pour commencer de se faire enfin une vie un peu moins barbare. Elles me semblent hélas plus sûrement participer de l'imbécile course en avant généralisée que nous sommes incités à courir, et y faire figure de carotte, de "supplément d'âme" ("la recherche fondamentale, c'est pas comme la recherche appliquée à la botte de l'industrie: c'est d'abord pour la Connaissance avec un grand C", etc.).
    Je crains en effet que ce type de recherche dans un tel contexte social ne servent d'abord et essentiellement ceux qui le dominent, quels que soient les espoirs et les intentions de chercheurs qui s'efforcent aussi d'oublier en se grisant ainsi qu'ils sont d'abord des salariés qui travaillent comme les autres. des intentions, pour les avoir côtoyé un temps, où j'aspirais à rejoindre leurs rangs, je ne leur en prête guère de bonnes, et certainement pas de meilleures que celles de n'importe quelle personne qui doit "gagner sa vie".

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    1. J'avoue, le coup de la parthénogenèse, c'était juste pour placer un mot compte double. La question mériterait un post à part entière que je ne suis pas compétente pour écrire. Et justement, un psy qui pose la sexualité en anormalité, comme ça, alors que la question est si complexe, ça me fait monter au plafond.

      En ce qui concerne la physique, j'ai un gros grief contre le CERN et contre les médias chargés de la vulgarisation scientifique : le LHC, personne ne sait vraiment à quoi il sert. On nous demande de nous extasier docilement sur la découverte du boson de Higgs, mais l'enjeu de la chose reste obscur. J'ai assisté à plusieurs présentation concernant la physique nucléaire, au CERN et ailleurs, et on commence toujours par vous balancer le tableau des particules sans expliquer d'où il sort. C'est comme ça, épicétou, t'as qu'à le savoir. Ben heu, non, c'est pas comme ça que ça marche. Alors nous, physiciens d'autres domaines, on tourne autour du CERN blindé de thunes, la langue pendante, en attendant qu'ils lâchent un peu de monnaie, mais des infos ? T'as qu'à croire !
      D'après ce que j'ai pu voir, néanmoins, la preuve que le boson de Higgs existe est indispensable pour répondre à la question de ce qu'est la matière. Ca nous permettra de mieux appréhender notre monde. Et puis l'instrumentation développée autour du LHC est un réel progrès qui va permettre de commercialiser des technologies qui vont sauver des vies, améliorer notre confort et créer des emplois. Nous verrons d'ici quelques années si tout cela porte réellement ses fruits.
      Faut pas exagérer non plus, la recherche appliquée n'est pas à la botte de l'industrie. Elle est à la botte du ministère de la défense, aussi. OK, je sors.

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    2. Cela nous écarte beaucoup du sujet initial de ce poste, mais un enchaînement comme "la preuve que le boson de Higgs existe est indispensable pour répondre à la question de ce qu'est la matière. Ca nous permettra de mieux appréhender notre monde. Et puis l'instrumentation développée autour du LHC est un réel progrès qui va permettre de commercialiser des technologies qui vont sauver des vies, améliorer notre confort et créer des emplois. Nous verrons d'ici quelques années si tout cela porte réellement ses fruits."
      voilà qui a quelque chose de vertigineux - une forme hélas banale de scientisme en roue libre, d'aveuglement progressiste.

      Permettez que je vous suggère sans ménagement quelques propositions de questionnement: qui croyez vous que puisse recouvrir le "nous" dans votre phrase - au vu des progrès déjà réalisés, de leurs applications, de leurs conséquences dans le contexte social qui les produit?
      Etes-vous certaine de tenir tant que ça à être employée?
      Croyez vous que le confort doive et puisse toujours être augmenté par le recours à la science et la technologie?

      Vous travaillez, vous défendez votre gagne pain, ok, nous en sommes tous plus ou moins réduits là. Mais de grâce, ne vous contentez pas d'une vision du monde qui justifie votre travail. (c'est exactement ce que font avec leur triste gagne pain par exemple nombre de "penseurs" du Strass...)

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    3. Voilà qui est bien expéditif.
      Croyez-vous qu'un commentaire puisse suffire à exprimer ma pensée sur un sujet si complexe ? Est-ce que vouloir relever le positif à propos d'une expérience si décriée permette de conclure au scientisme ? Parce que je veux mettre en évidence un aspect positif négligé par tous (sauf Science et Vie quand ils veulent faire du sensass'), je suis forcément aveugle aux dangers majeurs et inconvénients mineurs de la chose ?
      De la même manière, je pourrais déduire de votre commentaire que vous aimez taper aveuglément sur les scientifiques ; je pourrais même vous traiter d'obscurantiste ou d'intégriste religieux ! Mais je m'abstiendrai, car cela ne me parait guère rigoureux. Je n'ai pas l'habitude d'affubler des commentateurs de passages d'épithètes désobligeantes sans preuve.

      Donc non, je ne pense pas que le confort doive ni puisse être toujours amélioré par la science et la technologie. Je pencherais même pour un arrêt de la course au confort pour nous axer vers une course à la sauvegarde. Entre l'environnement que nous avons pillé justement pour notre confort (ou ce qu'on nous a convaincus de désirer comme un confort) et ceux que la recherche de confort des riches a appauvris, il y a du boulot.
      L'augmentation de confort ne m'intéresse que si elle crée des emplois. Mais si on arrive à mettre en place un autre système économique, évidemment, ça change tout.
      Je ne défends pas le progrès pour le plaisir, je ne fais pas de concours de bite à la cékiki fait la + grosse découverte. Je défends les progrès qui apportent une avancée en termes sécurité des personnes, qui offrent des opportunité de soigner, d'aider, d'éduquer. J'en ai marre qu'on tape sur la science, gratuitement, on n'a pas fait que pourrir le monde, quand même. Alors, oui, j'insiste sur les avancées, pour contre-balancer. Ce que n'empêche pas qu'en interne je gueule quand on fait de la science sans conscience (toussa, quoi).

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  5. lol, excellent votre article, j'ai bien rigolé !!
    mais allez voir le teaser quand même hein, ils valent le détour, les psychanalystes qui disent cela...
    ce sont ne sont pas des caricatures, pas du tout.
    ils sont écrivains, leurs livres se vendent à la fnac, formateurs, l'auteure de la femme phalliquement lourde est très reputée dans le milieu de l'autisme, cheffe d'une association reconnue, toujours citée en exemple.

    Entre temps j'ai ecrit un article sur les victimes d'inceste.
    Parce que pour les psychanalystes, l'homme pénètre sa fille pour faire son rôle de séparateur de l'ogre maternel qui veut manger son enfant( vous pouvez voir une pedopsychiatre qui explique tout ça ici, la vidéo ne dure que 1minute38 secondes.
    Sinon et bien en gros :
    - l'homme, qui a un signifiant grace à son phallus, représente l'ordre. celui qui guide, qui oriente, qui donne accès au langage à son enfant.

    -la femme qui ne signifie rien car son sexe c'est que du vide, n'a aucune fonction. enfin, sa seule présence déjà est un désordre. donc quoi qu'elle fasse, elle passe hors la loi phallique, car elle EST le désordre incarné. Le Rien, mais qui existe matériellement. c'est pour ça que tout ce qui se passe entre un homme et une femme, c'est hooooorrrrrrible à concevoir pour un psychanalyste, puisque la femme n'existe pas, alors qu'elle est là en réalité.

    Donc toute relation sexuelle est une perversion ( c'est à dire "hors sentier battu"), c'est un non-sens.

    Tout ce qui est associé à du négatif sur terre, c'est la faute de la femme qui EST le désordre. anorexie, asthme,depression, hyperactivité,impuissance, frigidité, eczema, troubles DYS, etc.. je termine par l autisme, le pire de tout pour eux.

    euh j'espere que vous avez compris ?

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    1. Je vous trouve très claire, ou alors je comprends tout de travers !

      J'ai bien vu le teaser, j'ai juste bloqué au moment de le revoir en prenant des notes ! ;-)

      Ah, mais oui, bien sûr, un coup de bite, c'est pour remettre les choses en ordre ! Mais pourquoi Roger laisse-t-il traîner ses chaussettes par terre ?
      Vous savez, cet dichotomie ordre/désordre me fait penser à la cosmologie grecque. Pour eux, pas de Dieu créateur mais un Dieu ordonnateur qui met en ordre le chaos, engendrant le Jour, la Nuit, la Terre et tout le tintouin. Le délire de ces psys autour de leur baguette magique phallique n'est rien d'autre qu'un moyen de faire du mâle un dieu qui déchoirait à baiser.
      L'eczéma aussi, c'est de notre faute ? Et la mayonnaise qui ne prend pas, ils en pensent quoi ?

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    2. L'eczema est une psychose du corps : la mere a empeché l'homme de s'interposer entre elle et son enfant : c'est la psychose.... car elle n'a pas obéi à l'ordre phallique.

      L'anorexie une psychose froide (sans délires) : la mere trop autoritaire d'une répression des fantasmes sexuels et affects, ceci étant du à une mère trop sévère par exemple.

      la mayonnaise... parce que vous ne vous etes pas assez entrainée avec le phallus, parce que vous etes peut etre trop lourde phalliquement.. vous avez visiblement deserté la cuisine pour gagner votre vie.

      et l'entropie ils en penseraient quoi les psychas ?

      Bon sérieusement, les psychas sement des desastres humains, dans l'autisme , c'est l'horreur.
      par exemple pour calmer les angoisses archaiques d'un enfant autiste, ils le mettent nu et l'enveloppent bien serré dans des drapes mouillés placés auparavant au frigo. ça c'est reconnu par la sécu...
      regardez donc.. il ne nous reste plus qu'une seule issue à nous les parents d'enfants autistes bien incapables de raconter leur maltraitance : l'exil.
      http://www.youtube.com/watch?v=Gmw_z3KPCPw

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    3. Ah ben voilà, pour faire monter la mayonnaise, il faut la fouetter avec un phallus.
      Et le deuxième principe de la thermodynamique est un désordre féminin.
      Sympa le coup des draps mouillés. C'est radical : si l'enfant meurt d'une pneumonie, il n'y a plus à le soigner pour autisme, non ?

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    4. Kalista, l'homme qui laisse traîner ses chaussettes, c'est pour marquer son territoire, voyons !! :)

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    5. Cléophis : moi, je pensais que l'urine autour de la cuvette suffisait, pour ça ! Naïve que je suis... ;-)

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  6. la video :
    http://www.youtube.com/watch?v=1Z0ADVq0SH0

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    1. Arg. Mon fils a peur du crocodile de Peter Pan. Va-t-on me retirer sa garde ?

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    2. La réponse est non car c'est très sain.... il n'est pas sous l'emprise de sa mere, il a le reflexe de s'echapper.
      pour etre sure : achetez un crocodile et regardez ce qu'il fait avec . si il met la main dans sa gueule, là c'est la psychose, voire l'autisme qui guette..
      voila une parodie des psychanlystes : doc odile vous explique les objets thérapeutique du pedopsychanalyste c'est moi, doc odile)
      http://www.youtube.com/watch?v=YAYoscUEYVc

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  7. bon
    est-ce qu'ils et elles sont tous comme ça ? les psy j'veux dire...
    ben non
    sauf que voilà
    pour s'en apercevoir faut lire ce qu'ils écrivent et qui est souvent très long à lire, encore plus à assimiler et à vraiment saisir.

    OR

    une vidéo, c'est fait pour faire de la propagande de façon facile et percutante

    donc hors de question de vous faire parler des gens pendant des heures sur leurs nuanciations de pensées et d'exemples cherchant progressivement à vous montrer quelque chose de complexe.

    donc on va vous montrer du spectaculaire d'une part, faiclement abordable par des poivrons incultes et comme c'est de la propagande, c'est diéologiquement très orienté et canalisé

    ben oui

    c'est idéologique

    donc on va vous choisir les brutes épaisses institutionnalisée pour leur identification à l'idéologie dont on fait la propagande

    et le résultat, c'est que vous êtes écoeurées des psy, de l'idéologie véhiculée dans ces vidéos évidemment mais plus grave, que vous continuez à vous bloquer sur les trahisons de sens que ces salauds véhiculent sur les chercheurs comme freud et tous leurs continuateurs souvent très critiques et novateurs : il y a des psychanalystes féministes
    bon, j'ai pas en mémoire les noms de celles et ceux que j'ai lu, mais ce sont ces gens là qui m'ont beaucoup appris à comprendre quelques petites choses sur freud et les autres...

    voilà...

    et je continue à aller consulter unE psychiatre

    alors par exemple pour la phrase abrupte de la sexualité qui ne serait pas naturelle : ben j'ai pas vu la vidéo donc je ne sais rien du sens qui pouvait être donné.

    mais moi mon hypothèse, c'est qu'on peut l'interpréter comme simple constat que la sexualité est un acquis culturel, que ça se construit et que donc c'est pas simplement inné, même s'il y a une part de physiologique là dedans qui induit quelque chose.

    pour le reste évidemment que c'est monstrueux de bêtise. j'suis pas du tout un grand amateur de sexe, masculin ou féminin. mais dire qu'un sexe de femme c'est vide, le néant etc... c'est énorme ! et moi ça me fait simplement penser que ces gens là ne témoignent que du fait culturel que pour la culture dont ils sont les fruits, le sexe de la femme est un univers inconnu voire inconnaissable, parce que tabou. ça ne fait que témoigner de la profonde dénégation du féminin dans cette culture, que tout ce qui peut ou est rattaché, lié sémentiquement au féminin, doit être dévalorisé, voire nié : l'intériorisation, la sensibilité, la sensation, l'émotivité, la prudence, l'observation, la sensualité, ...

    je ne sais plus chez quelle autrice j'avais lu qu'au contraire, ce qui terrorise la culture phallique, c'est l'évidence que la femme est par elle même quelque chose, (et donc n'a besoin d'aucun artifice pour Etre) et puissante au delà de tout artifice, donc de façon naturelle, simplement parce que de par son corps, sa physiologie qui prouve son activité régulée et liée symboliquement au monde de la nature par son saignement naturel, et tout simplement son pouvoir de gestation, possiblement autonome par parténogénèse...

    jean rostant aussi, je me souviens de ses conférence dans mon enfance, disait que ce qui lui avait valu d'être mis au banc de l'académie des sciences c'est que ses travaux sur la parténogénèses confirmait ce potentiel d'autonomie par parténogénèse et donc démontait symboliquement un des grand symbole de la culture phallique : la vierge marie...

    etc...

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  8. ce n'est pas la 1ere fois que la psychanlyse est critiquée... il y a eu le livre noir de la psychanlyse etc.. ce teaser, c'est un extrait. le film durera 1h30.
    le film sur l'autisme était édifiant. ce n’étaient pas des caricatures qui parlaient, mais des chefs de services, respectés etc...
    Sophie Robert interviewé plus de 50 psychanalystes.Tous avaient le même discours... elle entend à chaque fois la même chose. quelques psychanalystes avec une vision des choses un peu différente voulaient aussi participer,mais ils se sont rétractés, par peur de pressions sur leurs carrières.

    Exemple de pression ; un psychiatre non psychanalyste, travaillant dans un hopital, a diffusé par mail une invitation à signer un manifeste pour une psychiatrie et psychologie basées sur des preuves scientifiques : il a , 2 jours après été viré. pour harcèlement.
    Voici ce manifeste
    http://kollectifdu7janvier.org/le-manifeste

    Il y a en France une vraie emprise de la psychanalyse, emprise qu'il n'y a plus dans les autres pays, excepté l'argentine, et un peu la suisse et la belgique.

    Il est temps que la psychologie évolue...
    Parce que les dégats, je les mesure chaque jour....Je rappelle que la psychanalyse n'est pas évaluée. Et que les parents d'enfants autistes n'ont pas le choix de type de prise en charge leur enfant : c'est psychanalyse, c'est tout ce que l'état propose, et reconait. Approche majoritairement psychanlytique dans les CMP, CMPP, CAMSP, Hopitaux de jours, HP, insitutions psychiatriques, formation continue des professionnels du domaine social, educatif, santé... avec oui, avec ces théories sexuelles enseignées, de manière certainement plus soft, mais le fond n'a pas changé.

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  9. "Le sexe (féminin) c’est un trou, c’est un vide donc c’est le seul organe qui n’a pas de signifiant propre"

    Par contre, un autre trou, le trou du c... des psychanalystes, lui, est signifiant, même si c'est aussi un vide, une béance. D'ailleurs, personne ne s'y trompe lorsque l'on utilise l'expression: "ce trou du c... de psychanalyste"!

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  10. J'ai souvent remarqué que les sciences humaines (y compris l'économie) en France ont des courants de pensées (ou des "écoles") qui ont été abandonné depuis une vingtaine d'années dans la plupart des autres pays.
    Est-ce à cause du phénomène de titularisation "j'y suis j'y reste jusqu'à ma retraite" de nos "grands" spécialistes que la remise en cause et l'évolution est beaucoup plus lente que dans les autres pays notamment anglo-saxons? Enfin les "grands" spécialistes ont tous plus de 50 ans, ils sont spécialistes-chef depuis souvent 10-20 ans. Le même phénomène dans la politique, les médias. Où sont les autres? En Espagne, l'âge moyen des députés est de moins de 40 ans! En France on ne voit que les mêmes babyboomers depuis 30 ans, quand enfin ils lâcheront leurs postes, ce n'est même pas des trentenaires qui les remplaceront mais des 40-50 ans voire 60 ans, il y a au moins 2-3 générations de sacrifiés.

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    1. Tu as des exemples lyly ? C'est super intéressant, ce que tu nous dis !

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    2. Je ne peux pas "vraiment" te donner d'exemples précis.
      Disons que là nous avons l'exemple édifiant de la psychanalyse descendante tout droit de Freud (et évidemment qu'à l'époque j'aurais voulu avoir un pénis vu les possibilités offertes aux femmes alors que maintenant ma réflexion porte sur l'évolution directe des possibilités offertes aux femmes), mélangé à du vieux patriarcat nauséabond. Ils partent tous du principe que c'est inhérent à notre nature profonde au lieu d'interroger la société. Vous n’entendez plus de tels conneries ailleurs.
      Il y a l'exemple du traitement de l'autisme, qui en France jusqu'à cette année est la faute de la mère et ressort de la psychanalyse alors que cela fait plus de 15 ans que les autres pays ont une approche médicale qui donne des résultats extraordinaires par rapport à la France.
      La plupart des médias restent bloqués sur les études différenciées biologiques(genre les hommes ont le sens de l'orientation et pas les femmes) anglo-saxonnes des débuts 90's qui ont été largement dénoncées depuis avec 20 ans d'études et de statistiques sur la construction du genre. Le peu que je lis sur la construction du genre en France vient de blogs féministes avec des articles très récents se basant sur des études de plus de 15 ans.
      Pour le management c'est encore plus édifiant. En général, la France adopte un nouveau mode de management pile quand les autres pays commencent à les abandonner en voyant les problèmes que cela causent.
      Pour l'histoire et la géographie, cela fait peut-être depuis 2-3 ans que je lis enfin des articles sur le concept d'histoire globale rejetant l’ethnocentrisme occidentale. Concept né il y a plus de 15 ans aux Usa et largement adopté depuis.
      En économie pure, le gros de l'apprentissage universitaire s'arrête aux grands noms des économistes des années 70 (la génération des profs en gros). Et ce malgré les bouleversements que connaient régulièrement les théories économiques depuis.



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    3. Tu aurais voulu un pénis ? Mais c'est tellement handicapant ! Ca empêche de faire la vaisselle, passer la serpillère, faire à manger, faire les courses et s'occuper des enfants... ;-)

      Sérieusement, quand tu mets tout ça bout à bout, oui, ça fait peur. Mais tu ne cites pas que les universitaires, il y a aussi les médias et le management. Pourrait-on discerner une tendance de fond purement française ?

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    4. euh, j'vais faire mon contrariant
      mon pénis ne m'handicape absolument pas pour faire ma vaisselle, ma cuisine, mon ménage, mes courses et mon racommodage.
      en revanche
      ça m'a obligé à devoir subir continuellement les provocations et les maltraitances violentes et physiques des autres garçons dès les premières classes d'école parce qu'il fallait qu'ils se prouvent être des mals (bon, j'ai pensé des cons mais bon...) et m'obligeant aussi à leur prouver mon adhésion à leur identité en faisant de même : moi j'ai appris à faire le mort en me roulant en boule par terre comme un hérisson, ou à courir au bon moment voire à grimper sur n'importe quelle façade pour les fuir.

      ensuite
      mon pénis
      ça m'a obligé à faire mon service militaire
      à être la risé des hommes et des femmes en général quand on découvre que je ne drague pas, que je ne réponds pas aux avances et que je ne suis pas prostitueur non plus

      ensuite ça m'a obligé à avoir les cheveux courts ou à ne pas trouver de travail, donc j'ai eu énormément de mal à trouver des emplois toute ma vie (maintenant c'est mon âge qui fait qu'on ne me prend plus)

      etc... etc...

      bref

      le monde machiste phallocrate c'est de la merde à mon coeur depuis mon enfance tout ça à cause de mon pénis : j'ai bien demandé à ce qu'on me l'ablationne mais on m'a répondu que c'était interdit par la loi (de papa)

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  11. Pour le coup, c'est toi qui me doit une infusion bergamote-camomille et un jean !

    J'enrage depuis des années sur les inepties de ces personnes mais là c'est du délire ... L'entreprise misogyno-viriarcale ne sait plus quoi inventer pour faire du pénis LE centre du monde. Faut dire que les ventres et les sexes féconds, palpitants, autonomes et pleins de vie des femmes ne facilitent pas la tâche.

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    1. Faut avouer que depuis Freud, ils ont eu un siècle pour broder des grosses inepties sur la base déjà bien gratinée de Freud... Dire que je voulais être psy, au départ...

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  12. @ Paul : je ne pense pas que ce soit de la propagande où un parti pris idéologique ou une caricature des ces psychanalystes. Probablement que tous ces gens font preuve de bien plus de nuance avec leurs patients.

    Je trouve qu'en éclairant la "grille de lecture", en montrant à travers quels prismes ces gens voient le monde, on comprend mieux ce qui se passe autour de nous, et cela à donc une certaine valeur pédagogique, plutôt loin de la propagande, donc. Enfin bref...

    En tout cas, ce teaser est absolument consternant. Ceci dit il y a des psy(-chologues et -thérapeutes) très bien, et il ne faudrait pas que le discrédit jeté sur la psychanalyse retombe sur eux.

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    1. @malicia
      oui je me doutais un peu que l'on puisse réagir de la sorte à mon dire.

      ces vidéos s'adressent à un public déjà inscrit dans l'idéologie dominante qui est phallocrate, évidemment machiste, et capitaliste individualiste libérale.

      or vous les regardez d'abord avec votre grille de lecture qui est elle en dehors de cette idéologie dominante qui par ce genre de vidéo ne fait qu'entretenir son spectacle (au sens de Debord), donc sa propagande. Pour vous il est évident que ces psychologues sont odieux. pour moi aussi. sauf que voilà. d'abord il n'y a pas un unique discrédit sur la psychanalyse, mais plusieurs courants critiques dont certains sont en fait des dénis inconscients par manque d'étude de la théorie qui est loin d'être facile à comprendre avant de pouvoir la critiquer.

      pour la plus part des connards membre du spectacle phallocrate, la psychanalyse est soit un truc ridicule et dépassé, soit un moyen de valoriser la phallocratie par abus et trahisons divers de la théorie et des travaux des psychanalistes chercheurs dont on récupère les études de cas, victimes produites par le système phallocrate, dont on prétend que la description des névroses et des psychoses constitue la pensée des chercheurs en question alors que s'ils décrivent ces problèmes c'est bien pour en faire sentir puis analyser le mal et dire d'où cela vient et que donc il faille y trouver une remédiation. à partir de ces cas, moi par exemple, mais je suis loin d'être le seul, j'alimente toute ma critique contestataire du système phallocrate, ce que s'interdisent les chercheurs par simple souçi épisthémologique autant que tout simplement méthode de recherche de thérapie c'est à dire de remédiation.

      or là, les psy interviewés, ne font plus du tout ça. ils se lâchent et débalent ce qu'ils pensent d'eux-mêmes à travers leurs patients de sorte de valoriser l'idée qu'ils se font d'eux-mêmes. en fait, ce ne sont plus des psychanalistes : ce sont des profiteurs de l'institutionnalisation de leur rôle. si vous identifiez la psychanalyses d'une part aux descriptions des névroses des cas d'études et d'autres part à la prétention de praticiens spécialement choisis par l'organe de propagande, c'est à dire le producteur de la vidéo (car inutile de vous dire que je ne pense pas ni ne crois un seul instant qu'un document vidéo puisse avoir une quelconque intention autre que de faire de la propagande et surtout pas de la documentation surtout sur un sujet aussi difficile à aborder quand on s'est réellement plongé dans les écrits des chercheurs, c'est aussi difficile que les mathématiques de la physique quantique) vous réalisez le but de cette propagande en partie qui est précisément de détruire totalement le but de toute méthode thérapeuthique et en particulier la psychanalyse, puisque que toute "folie" est produite par un ordre culturel, il vient que toute thérapeuthique de toute folie présente un caractère hautement contestataire voire révolutionnaire à l'égard de cet ordre culturel.

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    2. Je crois que je vois où vous voulez en venir :)

      ça me fait d'ailleurs penser à cette citation de Krishnamurti : "Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade."

      En ce sens, les "fous" sont en effet les stigmates de notre société, et ceux qui les traitent, des révolutionnaires ^^

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  13. Personnellement, je suis allée à la fac de psycho, où j'ai suivi des cours par des maîtres de conférence, psychanalystes pour la plupart, et ce documentaire n'a rien mais alors, rien de caricatural, il est un reflet fidèle de la théorie psychanalytique telle qu'elle est encore pensée et enseignée en France.
    Il ne s'agit pas de propagande, il s'agit de montrer du doigt, de "dévoiler" les absurdités et la misogynie de la psychanalyse. Permettez-moi de vous dire, que ce n'est pas une mince affaire. Maintenant, il y a aussi des femmes, psychanalystes, profondément humaines (je n'ai pas rencontré de psychanalystes hommes dont je puisse dire la même chose, cependant, je n’affirme pas qu'il n'en existe pas, mais selon moi, ils sont trop loin de la réalité qu'est "être une femme" pour arriver à faire preuve de l'empathie minimum nécessaire à une véritable relation thérapeutique avec cet "Autre" qu'est la femme, qui d'ailleurs n'existe pas hein! alors que pour les femmes, les autres femmes ne sont pas si "autre" justement) qui sont des professionnelles compétentes capable de prendre une saine distance avec la théorie afin d'en garder le meilleur et de l'expurger de sa violente misogynie.
    Mais franchement, quand un psychanalyste homme vous explique que les femmes/enfant ressentent du plaisir lorsqu'on les viole (on utilise d'ailleurs le doux euphémisme de "séduction" pour les incestes), parce que c'est comme ça, la femme de toute façon est masochiste, et les enfants des pervers polymorphes qui ne rêvent que de relations sexuelles avec leur parents... Eh bien ce n'est pas une caricature, le type qui vous dit que le pédophile veut être un bon père et qu'il AIME les enfants, et que les bons éducateurs doivent AIMER les enfants dans la phrase suivante, eh bien ce n'est pas une énormité due à un documentaire propagandiste, c'est la réalité du discours psychanalytique.
    C'est laid, mais c'est la réalité!

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    1. Merci pour ces précisions éclairées, Bérénice !

      Finalement, je me demande comment la psychanalyse survit et trouve de nouveaux adeptes. Personne ne se rend compte de rien ?

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  14. Bon, au vu du teaser il y a l'air d'y avoir beaucoup de lacaniens, ce sont les pires, les autres sont moins outranciers dans la bêtise ^^ mais quand même!

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    1. D'ailleurs, existe-t-il un courant de la psychanalyse qui propose un modèle non misogyne ? (c'est une vraie question, hein, sans ironie !)

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    2. Question difficile, c'est à dire qu'après avoir posé le primat du phallus il est très difficile de ne pas verser dans le sexisme ^^

      Laissons la parole à Freud : "Le masculin rassemble le sujet, l'activité et la possession du pénis; le féminin perpétue l'objet et la passivité."

      On a donc
      homme = possession du pénis = sujet
      femme = absence de pénis = objet

      Allez donc essayer de développer une théorie non misogyne sur ces bases...

      Luce Irigaray a tenté l'expérience, vous avez d'ailleurs une critique de ses textes dans le blog féministe radicale (il me semble). Des psychanalystes (femmes, forcément) ce sont essayées à l'exercice, Melanie Klein a créer une sorte de figure de la mère quasi mythique qui remet le féminin en bonne place dans la théorie à travers la maternité posée comme un équivalent, de la possession du pénis, au lieu d'une compensation de son absence (comme pour freud).
      Mais honnêtement, si vous me demandez mon avis, je vous répondrai que non, un tel courant n'existe pas, tout simplement, parce que la psychanalyse est dominée par les hommes, et que les hommes ne voient pas où est le problème dans une théorie qui place l'homme en sujet et la femme en objet. Ce sont plutôt les femmes qui y voit un inconvénient (et encore ce n'est pas la majorité comme vous pouvez le constater dans le teaser). Maintenant, la psychanalyse est aussi une méthode thérapeutique, et si les psychanalystes qui l'exercent décident d'invalider le coté misogyne de la théorie, il est tout à fait possible et courant de rencontrer des praticiennes qui dans leur pratique ne sont pas du tout misogynes. Maintenant, ce ne sont pas des théoriciennes. Et les théoriciennes s’aventurent rarement à remettre en question la toute puissance du phallus.

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    3. Je suis peut-être naïve, et j'y connais rien, mais je me demande si on ne pourrait pas tout de même en faire quelque chose. Par exemple, en postulant que le "phallus" est une incarnation du pouvoir posée par la société. En ce sens, les femmes sont castrées car privées abusivement du pouvoir (sur le monde et sur elles-mêmes). M'enfin bon, ce que je dis, ça vaut ce que ça vaut.

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    4. à Bérénice : intéressant que vous parliez de Luce Iriguaray qui m'a beaucoup marqué
      je suppose que ma vision et démarche psychanalytique personnelle lui doive beaucoup.

      mais pour reprendre la remarque de kalista, ayant été beaucoup aussi influencé par l'ethnologie, il me semble évident que le phallus posé comme indépassable est un effet de structure même de la société prise en objet d'analyse par la psychanalyse, qui ayant affaire à une structure phallocrate, fait la théorie de cette société et est donc totalement fascinée et centrée par le phallus comme principe de pouvoir sur le monde : c'est le principe de la domination culturelle même

      pour en revenir à la question de la propagande, j'en viens en fait à me dire que là encore c'est mon analyse de la forme de cette vidéo qui me la fait reconnaîçtre comme propagande : l'échantillonnage d'abord est dominé par les lacaniens se caractérisant par une théorisation du "jeu de mots" cherchant systématiquement le détournement de sens et non pas l'exposé du concept à faire émerger d'objet d'étude. moi en tant que scientifique "dur" ça me fait hurler.
      ensuite
      les dire des individus interviewés sont systématiquement décontextués de toute explication permettant de les nuancer d'une part et à la base de les référencer, induisant une orientation du sens qui est "forcée", et produit donc un effet de sens, de centrage du sens sur un message dominant.
      alors après
      la question est de savoir quel est le but idéologique de cette construction de messages : est-ce qu'il s'agit de construire l'idée que la théorie psychanalytique est porteuse de la reproduction culturelle phallocrate, afin de conforter les phallocrates ou toujours avec ce même message d'appuyer la contestation de la psychanalyse comme non porteuse potentielle d'un dépassement de la culture phalocrate ?

      pourquoi ne pas faire aussi une vidéo faisant parler et exposer les psychanalystes chercheur(e)s construisant précisément des modèles non phallocrate et prenant l'humain de tout genre comme sujet et objet ?
      parce que ça existe
      et ça aide à vivre.

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    5. @ Paul : "pourquoi ne pas faire aussi une vidéo faisant parler et exposer les psychanalystes chercheur(e)s construisant précisément des modèles non phallocrate et prenant l'humain de tout genre comme sujet et objet ?"
      L'idée de cette vidéo est de démontrer que, parmi les praticiens censés soigner, en particulier des enfants fragilisés par une pathologie, un nombre que les autres commentateurs ont dénoncé comme non négligeable, se trouvent des personnes basant leur discipline sur des parti-pris misogynes. Parce que des personnes fragiles vont les voir en toute confiance. Parce que, par défaut, on fait confiance à un psy. Parce qu'on attend des psys qu'ils soignent et sauvent. Il ne s'agit pas de se payer les psys pour le plaisir ni de les mettre tous dans le même sac, il s'agit de dire aux gens de faire attention.
      Je pense que l'image de la psychanalyse est plutôt positive et c'est cette image qu'il convient de nuancer.

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  15. D'ailleurs pour en revenir à Luce Irigaray, Lacan avait demandé à ce qu'elle soit exclu de l'université où elle était en poste, et il a naturellement obtenu gain de cause. Pour que vous voyez ce qui arrive à celles qui ont l'audace de critiquer la misogynie de la théorie de l'intérieur...
    Du coup, il n'y a pas foule.

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    1. Est-ce que votre expérience de la fac vous pousse à penser que ça pourrait encore arriver aujourd'hui ? La condition des femmes évoluant, les pondes-psys en sont-ils encore là ?

      Je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, croyez-moi, avec mes questions. Je cherche juste à me renseigner.

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    2. Bon Lacan n'était pas le premier quidam venu, je ne sais pas trop, déboulonner des maitres de conf ne doit pas être si facile. Honnêtement, je ne suis pas assez dans les rouages de la fac pour me prononcer. Ce qui est certain c'est que les luttes de pouvoir idéologiques sont très marquées, notamment entre TCC et psychanalyse, il faut choisir un camp. Personnellement, je me suis réorienté en psychologie sociale (donc ni l'un ni l'autre lol) car la psychanalyse telle qu'elle était enseignée à la fac me sortait par tous les pores de la peau (n'empêche que j'ai fait une analyse, arrêtée, reprise ^^ avec une lacanienne que je trouve extrêmement compétente et pas du tout misogyne, il faut bien choisir une École, je ne sais pas si il y a beaucoup de psycha qui adhèrent totalement à la théorie sans rien remettre en question, en plus la pratique c'est de la relation humaine/ une expérience humaine, pas de la théorie...) mais pour le parcours scolaire de clinique je ne savais pas "manger mon chapeau" du coup cette filière n'était pas pour moi.
      J'ai des amies que j'ai gardé qui sont restées dans cette filière, et clairement, elles ont dû faire allégeance et ravaler les critiques sous peine de ne pas "passer le filtre de la sélection" et obtenir leur titre. Pour certaines, (je pense à deux en particulier), ça été très pénible.
      Sinon, les guerres intestines pour nommer les chefs d'UFR par exemple dépendent clairement du courant psychanalytique et des affinités personnelles, par exemple, il y en a un qui a vu sa promotion lui passer sous le nez...
      La psychanalyse c'est comme le reste, il y a des gens derrière, certains valent la peine, d'autre non. Mais franchement la psychanalyse est intrinsèquement misogyne, et effectivement, je suis tout à fait d'accord avec ça :
      "il me semble évident que le phallus posé comme indépassable est un effet de structure même de la société prise en objet d'analyse par la psychanalyse, qui ayant affaire à une structure phallocrate, fait la théorie de cette société et est donc totalement fascinée et centrée par le phallus comme principe de pouvoir sur le monde : c'est le principe de la domination culturelle même"
      le problème c'est que les psychanalystes que j'ai eu l'occasion de côtoyer à la fac ne disent JAMAIS cela. Et PAS UNE FOIS en 4 ans, je n'ai entendu la plus petite critique de la phallocratie de la psychanalyse, c'est simple c'est à croire qu'ils ne connaissent même pas le concept. En ce qui me concerne, ça m'a profondément gêné, et lorsque j'ai émis un début de critique et que mon professeur m'a expliqué que j'avais une "envie du pénis" qui m'empêchait d'accepter ma condition de femme, j'ai décidé de changer de filière, point barre.

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  16. Ah si, je suis mauvaise langue, une critique de Freud par un psychanalyste homme. Je conseil à tout le monde de lire ce qu'il a écrit, c'est tout à fait abordable et vous ne verrez plus jamais la psychanalyse comme avant ^^
    C'est ici : http://lmsi.net/La-theorie-de-la-seduction

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    1. Merci pour cet article très intéressant que j'ai ajouté à mon scoop.it ! :-)

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    2. oui, cet article de plusieurs pages est très clair sur tous ces points

      il montre bien d'une part le défaut radical du discours de Freud lui-même faisant de l'induction abusive, de la projection au sens de sa propre méthodologie !
      mais encore
      il met remarquablement l'accent sur l'induction sociale sur le développement des travaux et discours de Freud qui se révèle soumis et incapable de se libérer du contexte culturel phalocentré de l'occident judéo-chrétien partriarcal.

      ensuite
      cet auteur propose dans sa dernière page notamment des ouvertures permettant une définition de la sexualité libérée d'un centrage sur un organe genrée, et fondé sur l'orgasme et la déversité des sensualité permettant d'y aboutir
      de plus
      ses pistes concernant le développement affectif et sensuel de l'enfant dans sa construction psychologique intègrent la notion de dépendance et de soumission réaliste, matérialiste, conditionnant les désirs et recherches de confort de l'enfant puis donc de l'adulte

      moi ça me semble très porteur tout ça

      et ce n'est pas le premier auteur que je lis faisant état de ce genre de propositions

      lui-même site la question du pouvoir symbolique des travaux de Pierre Bourdieu

      en le lisant j'ai aussi pensé aux critiques que fait René Girard de l'utilisation des mythologies grecques par les freudiens dans la construction de leur théorie et à l'immense champ de développement qu'ouvre la théorie du désir mimétique de Girard à partir d'une méta analyse de travaux anthropologiques internationnaux et non plus centrés sur l'occident judéo-chrétien

      bref
      en cherchant bien
      il y a beaucoup de chercheurs proposant des travaux prolixes et qui mériteraient d'être médiatisés.

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  17. Qu'est-ce que ça peut m'emmerder, vraiment, d'être associée à ces "psys" dans l'esprit des gens :( Tu m'étonnes qu'on passe tous pour des tarés après...
    Bon, un commentaire un peu inutile juste pour dire qu'on peut suivre une formation de psychologie, être féministe, lesbienne et aimer la méthodologie des sciences humaines plutôt que le charabia idéologique de ce genre de psychanalyse (j'avoue que la psychanalyse, c'est pas trop mon rayon, mais je suppose qu'il y a des praticiens valables).

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    1. Si j'avais une fonction "like" sur Blogger, je l'utiliserais, Prose !

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  18. Allez je propose:
    S.Prokhoris: "Le sexe prescrit"
    M.Tort "La fin du dogme paternel"
    Déjà, ça fera du bien.

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